Le CSA et l'Arcep mettent en garde les maires sur le statut privé de TDF

La brochure de 4 pages pourrait s'appeler?: « la concurrence à TDF expliquée aux enfants ». Elle a été rédigée par le gendarme de l'audiovisuel (CSA) et celui des télécoms (Arcep). Elle est destinée aux élus locaux, à qui elle explique longuement que le marché de la diffusion des chaînes de télévision « est ouvert à la concurrence ». Elle rappelle que TDF a perdu son monopole depuis de nombreuses années, et liste obligeamment ses concurrents?: Towercast (filiale de NRJ), Itas Tim et OneCast (filiale de TF1). Implanter de nouveaux sitesLes deux régulateurs expliquent ? en langage un peu technocratique ? que les maires ont intérêt à aider les concurrents?: «l'implantation de sites alternatifs à ceux de TDF favorise l'exercice de la concurrence, qui doit amener une baisse des coûts de diffusion et profiter in fine aux chaînes de la TNT. Cette baisse des coûts de diffusion des chaînes doit permettre de faciliter l'extension de la couverture de la TNT à un rythme soutenu ».Last but not least, la brochure explique que TDF était il y a bien longtemps « une entreprise publique », mais qu'elle est détenue depuis 2004 par « des capitaux essentiellement privés ». Un graphe indique même qui sont les actionnaires de TDF, dont au premier chef TPG (42 % du capital) qui est « un fonds d'investissement américain », précise le graphe. Si ce luxe de précisions est donné, c'est que TDF est accusé de jouer auprès des élus sur son passé de service public. Ainsi, à Château-Gontier (Mayenne), TDF avait ressorti un vieux plan à en-tête?: « Télédiffusion de France ? Établissement public de l'État ». Le rôle des maires est clé car ce sont eux qui autorisent l'implantation des émetteurs des concurrents. La brochure rappelle que tout refus d'implantation « doit être motiv頻, et liste les quelques motifs de refus admissibles. Une précision utile car les maires ont souvent tendance à consulter TDF, qui affirme ? à tort?que c'est une obligation. À Bourg-Bruche (Bas-Rhin), le maire a même dit être « harcelés d'appels de TDF l'avertissant qu'il prenait des risques à autoriser l'implantation d'un concurrent ». En effet, TDF trouve moult prétextes pour déconseiller aux élus l'installation d'un émetteur concurrent?: cela enlaidit le paysage, ou cela risque de brouiller son propre signal. Le tout dans un jargon technique difficile à comprendre. Jamal He
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