Cottin Frères renforce son ancrage mondial

Le 28 février dernier, Cottin Frèresave;res cédait un domaine viticole, composé de sept hectares de vignes et d'un château à Meursault, à un groupement d'acquéreurs associés et pour l'exploitation, aux gérants des domaines Roulot et comtes Lafon. « C'est le seul domaine que nous ayons jamais eu », explique Louis Cottin, le président du conseil d'administration de Cottin Frèresave;res. Le fruit de la cession (12,3 millions d'euros) bénéficie aux actionnaires (au premier rang desquels la famille fondatrice). L'opération marque un tournant, symbolique, pour Cottin Frèresave;res qui, désormais, axe toute son activité sur son coeur de métier : le négoce.Acquis en 1974 par Armand et Louis Cottin, Labouré-Roi est la première des maisons de négoce (fondée en 1834) entrée dans le giron du holding créée par les deux frères. Elle produisait alors 60.000 bouteilles par an. Aujourd'hui, le nombre des marques entrées à leur portefeuille s'est largement étoffé après le rachat, notamment, de Marie-Louise Parisot, de Vaucher et de Nicolas Potel. Au total, Cottin Frèresave;res représente désormais 10,5 millions de bouteilles par an qui se réclament essentiellement de la Bourgogne. Le groupe couvre la totalité de la région viticole, depuis le Chablisien jusqu'au Mâconnais, poussant même jusqu'en Beaujolais, côtes du Rhône et Languedoc. Son siège reste bien au coeur de la Bourgogne, à Nuits-Saint-Georges, où le négociant possède deux sites. Ses porte-étendards sont également bel et bien bourguignons. Ils ont pour nom corton-charlemagne, richebourg, meursault premier cru ou encore pommard premier cru.Au total, plus de 120 appellations composent le catalogue de la maison avec, désormais, une gamme tarifaire des plus étendues (de 2 à plus de 100 euros la bouteille). Ce sont là les atouts de l'entreprise que résume Louis Cottin : « Nous sommes multimarques, multiproduits, multiprix, multicircuits (de distribution) et multi-pays. »Cottin Frèresave;res réalise effectivement 75 % de son chiffre d'affaires (32 millions d'euros au total) à l'export, en premier lieu « dans les pays traditionnellement consommateurs de vin comme la Grande-Bretagne, les États-Unis, le Japon et l'Europe continentale ». Son catalogue de marques lui permet d'assurer, pour chacun de ses clients, l'exclusivité à laquelle une chaîne comme Sainsbury outre-Manche est attachée. Mais l'entreprise gagne, peu à peu, des parts de marché sur les pays émergents pour le vin : la Russie, le Mexique, le Brésil et l'Inde. Chiffre d'affaires en hausseSur les cinq derniers mois, grâce aux efforts commerciaux conduits sur ces cibles plus récentes, le chiffre d'affaires est reparti à la hausse (+ 20 % par rapport à la même période un an plus tôt), après une année 2010 tourmentée par une baisse assez nette.La priorité, selon Louis Cottin, est bien d'« assurer la pérennité de l'entreprise avec ses 75 personnes ». Cela passe, dit-il, « par son développement ». « Nous avons le potentiel pour faire 18 millions de bouteilles. C'est notre objectif, que nous réaliserons par tous les moyens, en interne et en externe. Nous aurons alors atteint une belle rentabilité... ce qui n'est pas encore le cas aujourd'hui. »
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