Microsoft demeure en mal de relais de croissance

Le choc des titans américains de la high-tech n'a pas encore abouti à un renversement de situation. Dans le match Microsoft-Apple, le premier garde une petite longueur d'avance sur le second, avec un chiffre d'affaires de 16 milliards de dollars (12,5 milliards d'euros, + 22 %) au quatrième trimestre de l'exercice 2009-2010, clos le 30 juin, contre des revenus de 15,7 milliards pour Apple, sur la même période. Une performance qui a débouché sur un bond de 48 % du bénéfice net du numéro un mondial des logiciels, à 4,5 milliards de dollars. Le hic, c'est ce que ce sont, encore et toujours, les deux mêmes pôles d'activité qui tirent les résultats de Microsoft. À commencer par la division Windows (systèmes d'exploitation), dont le bénéfice opérationnel a flambé de 59 % au quatrième trimestre, à 3 milliards de dollars, un montant qui représente 52 % du résultat opérationnel total de Microsoft. L'autre vache à lait du groupe, « Microsoft Business Division » - qui comprend notamment la suite bureautique Office (Word, Excel, etc.) - a vu son bénéfice opérationnel grimper de 21 %, à 3,28 milliards, soit 55 % du résultat global de Microsoft.Bing est loin derrière GoogleCe dernier se réjouit du succès de la nouvelle version de son système d'exploitation Windows - Windows 7 -, dont 175 millions de licences ont été vendues depuis son lancement, en octobre, et qui équipe d'ores et déjà 15 % des ordinateurs dans le monde. Le groupe se félicite également des bons débuts de la dernière mouture d'Office - Office 2010 -, commercialisée depuis juin seulement. Mais quels seront les moteurs de la croissance de Microsoft, une fois les effets « Windows 7 et Office 2010 » passés, et dans un contexte de concurrence croissante de la part des logiciels libres ? Une question d'autant plus légitime que les pertes opérationnelles des activités censées constituer des relais de croissance se sont creusées. Celle de la branche « Services en ligne » est passée de 585 à 696 millions de dollars en l'espace d'un an, le moteur de recherche Bing de Microsoft demeurant à des années lumières de Google, avec une part de marché de 12,7 % aux États-Unis, selon le cabinet Comscore, alors que celle de Google s'élève à 62,6 %. De la même façon, la division « Divertissement » accuse une perte de 172 millions de dollars, contre un déficit de 141 millions un an auparavant, l'arrêt de son téléphone mobile Kin, deux mois après son lancement en mai, ayant coûté 200 millions de dollars à Microsoft. Christine Lejoux
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