Christian Bernard, d'une saison l'autreDirecteur artistique ...

Christian Bernard, d'une saison l'autreDirecteur artistique du Printemps de septembre pour la deuxième année consécutive, Christian Bernard explique sa programmation. Que représente le Printemps de septembre à vos yeux ?Dans mon esprit, c'était encore quelque chose de très lié à la photo et à la vidéo. J'avais mal perçu que c'était devenu un festival généraliste. C'est important de le penser comme un tout avec ses spectacles vivants, ses concerts et ses expositions. Comment avez-vous conçu votre programmation ?Toulouse est une très belle ville pour les flâneurs. J'avais donc rêvé l'an dernier d'un festival qui offrirait la cité en plus, et qui proposerait aux visiteurs le dédale des rues autant que les expositions. Une sorte de musée horizontal dans lequel on irait d'une salle à l'autre en passant par les rues. Cette année, il me fallait offrir une intensité comparable à celle ressentie lors de l'édition précédente. Alors j'ai imaginé quelque chose qui s'apparente à la série télévisée. C'est-à-dire que d'une saison à l'autre on retrouve les mêmes personnages, la même tonalité mais qu'il y ait des éléments de surprise absolue. Pourquoi lui avoir donné ce titre, « Là où je suis n'existe pas » ?J'aime ces formules où la syntaxe et la grammaire sont correctes mais où la phrase ne semble pas avoir de sens. Souvent, quand on regarde les ?uvres, c'est pareil. On voit ce qu'on voit et on ne sait pas ce que l'on regarde. Il y a ce sentiment de l'?uvre d'art qui ne se donne pas tout de suite. Et heureusement d'ailleurs. Vous avez choisi d'inviter beaucoup d'artistes pratiquant le dessin...Le dessin est proche de la tonalité générale que je voulais donner à cette édition, qui est dans le champ de la lumière grise. D'un entre-deux. Et puis, je trouve que le dessin est encore trop minoré dans les expositions d'art contemporain. La crise s'est-elle invitée au Printemps de septembre ?Non. L'économie du festival se porte aussi bien qu'en 2008. Et les ?uvres des artistes n'en portent pas la trace. Certes, celles présentées en 2008 avaient un rapport cruel au réel. Alors peut-être que j'ai contrebalancé cela cette année par des pièces plus oniriques, justement pour réagir à la crise. Propos recueillis par Yasmine YoussiRencontre
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.