AérienNEO pour « New European offer ». C'est le nom du projet de refonte du modèle court et moyen-courrier d'Air France, présenté vendredi au conseil d'administration stratégique d'Air France, auquel participaient également les membres du comité exécutif. Le dossier sera à son tour examiné cette semaine, selon nos informations, par le conseil d'Air France-KLM, puis dévoilé à la presse en novembre. Il doit entrer en vigueur début 2010. L'objectif est de trouver une riposte en termes de services et de prix face au TGV et aux compagnies à bas coûts qui accentuent leur montée en puissance durant la crise. À tel point qu'Iberia a annoncé jeudi la création d'une compagnie spécifique pour exploiter son réseau moyen-courrier.Les low-cost profitent en effet des réductions des budgets voyage d'une grande partie des entreprises et des particuliers, peu soucieux de l'absence de prestations gratuites à bord sur des vols de courte distance s'ils obtiennent un tarif abordable. À l'inverse, il y a encore des clients qui demandent du confort sans regarder le prix. Air France entend satisfaire toutes les demandes. L'idée est donc de proposer des tarifs attractifs qui seront accompagnés en parallèle de toute une série de services ? aujourd'hui inclus dans le prix du billet ? sous forme d'option payante (enregistrement du deuxième bagage, possibilité de modifier les horaires, choix du siège?) au moment de la réservation (« La Tribune » du 14 septembre). La compagnie entend proposer des prix d'appel sans option, entre 10 et 20 euros au-dessus de ceux des low-cost. Il n'y aura pas de vente à bord de repas ou de boissons, l'encaissement étant jugé trop long. Le produit sera donc allégé pour certains passagers (avec la suppression envisagée des sandwichs sur les vols intérieurs d'une durée inférieure à 1?h?30), tandis que ceux qui voudront payer cher auront droit à tout. négociation socialeLa classe affaires sera réduite mais maintenue, avec toujours quatre sièges par rangée. Nouveauté, viennent ensuite dans le même espace (sans être séparée par un rideau) des rangées de six sièges, correspondant grosso modo à l'actuelle Tempo Challenge. Puis derrière, séparée par un rideau, la classe économique. Si cette offre vise à récupérer des passagers, elle doit, pour être rentable, compter sur une hausse de la productivité des navigants. Ce qui passe par la révision ultérieure des accords sociaux. Un sujet extrêmement délicat. Pour cet hiver, Air France va retirer quatre avions et huit chez ses filiales Britair et Regional. Fabrice Gliszczynski

latribune.fr

29 Oct 2009, 13:59

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