une réforme qui arrive à contretemps

« Il est hors de question pour nous d'appliquer la nouvelle version d'IAS 39 pour l'arrêté des comptes 2009. » Telle est la position quasi unanime des banquiers et des assureurs interrogés par « La Tribune ». Un paradoxe quand on sait que l'IASB a travaillé à marche forcée pour que la réforme de la classification des actifs financiers, dont la version finale doit être publiée début novembre, puisse entrer en vigueur sur-le-champ.L'Union européenne a en effet exigé que l'IASB s'aligne avant la fin de l'année sur la position de son homologue américain, le FASB, qui a modifié en avril les règles de dépréciation des titres de dette disponibles à la vente afin de protéger le compte de résultat des banques des effets néfastes de la crise des marchés. Jaloux de son indépendance, l'IASB a persisté à vouloir réviser IAS 39 en profondeur, quitte à tronçonner la réforme en trois phases. Mais les émetteurs jugent aujourd'hui trop risqué d'appliquer la nouvelle classification des actifs dans l'urgence et sans connaître la suite de la réforme, notamment le traitement des instruments de couverture, qui fera l'objet de la dernière phase. Sans compter qu'avec le redressement des marchés depuis le mois de mars les banques sont nettement moins pressées d'échapper à la « juste valeur », qui leur permet de récupérer une partie des pertes passées. B. J.
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