Avantage aux actions américaines face à l'Europe

ourseChères, les actions américaines ? C'est ce que commencent à souligner certains stratégistes de marché, après le spectaculaire rebond de Wall Street, au cours des sept derniers mois. Et pourtant, les investisseurs ont tout intérêt à préférer les valeurs américaines aux titres d'Europe continentale, selon une récente étude du bureau d'analyses financières Nomura. Certes, l'indice S&P 500 se paie près de 18 fois les bénéfices estimés pour 2009, d'après les données de l'agence Bloomberg. Un multiple qui s'élève à 16 dans le cas de l'indice FTSE All-World Developped Europe. Mais cette surcote de 11 % de la Bourse américaine par rapport aux marchés européens est inférieure à sa moyenne historique de 14 %, plaide Nomura.Autre argument en faveur des valeurs américaines : leurs perspectives de résultats sont bien meilleures que celles des sociétés européennes. Pour plusieurs raisons. D'abord, les entreprises américaines se sont encore mieux adaptées que leurs homologues européennes à la récession économique de ces derniers mois. Conséquence, le coût du travail a sensiblement diminué pour les groupes américains, affirme Nomura. Alors que la progression du coût du travail au sein des entreprises européennes demeure bien supérieure à la hausse moyenne des prix qu'elles peuvent espérer imposer à leurs clients. Le ratio augmentation des prix de vente sur renchérissement du coût du travail des sociétés américaines est supérieur de 5,8 % à celui des firmes européennes, soit l'écart le plus important depuis dix-huit ans, précise Nomura.horizon dégagéEnsuite, l'horizon macroéconomique est nettement plus dégagé au pays de l'Oncle Sam. La croissance du PIB des États-Unis devrait excéder de près de 1,5 point celle du PIB de l'Europe continentale en 2010, selon les économistes de Nomura. Les entreprises américaines devraient donc voir leurs chiffres d'affaires rebondir bien avant, et davantage, que ceux des sociétés européennes. D'autant plus que la baisse du dollar face à l'euro accroît la compétitivité des exportateurs américains. Résultat, Nomura table sur une envolée de 30 % en moyenne des bénéfices des sociétés du S&P 500, en 2010. Et sur une hausse près de deux fois inférieure (16 %) des résultats des entreprises d'Europe continentale.Sur la base de cette prévision de croissance pour les bénéfices des groupes américains l'an prochain, le S&P 500 ne se traite plus que sur la base d'un PER (« price earning ratio » ou rapport cours sur résultat par action) de 14,7, calcule Nomura. Qui n'hésite donc pas à tabler sur un S&P 500 à 1.200 points mi-2010, soit une hausse de près de 10 % par rapport à son niveau actuel. En revanche, le FTSE All-World Developped Europe ne devrait pas croître de plus de 4 %, selon Nomura. L'avantage est bel et bien pour Wall Street.
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