Quel était l'objectif de Bic en s'associant avec FM Logistic ?Pour nous, la logistique est très importante et complexe au regard du grand nombre d'articles et de points de vente que nous devons gérer. Nous avons un certain nombre d'usines en Europe ? principalement en France, mais aussi en Espagne et en Grèce ? et jusqu'en 2005 chaque filiale pays contrôlait des activités de packaging spécifiques à son marché. Avec une multitude de prestataires locaux? Il nous fallait rationaliser l'ensemble des flux. Désormais, avec le centre de co-packing [regroupement des produits] de Sered, positionné au c?ur de l'Europe, nous pouvons alimenter en produits spécifiques, de façon quotidienne ou hebdomadaire selon leur taille, chacun de nos centres de distribution, qu'il soit en Russie, en Ukraine, en Grèce, en France ou en Scandinavie. À eux ensuite de livrer nos clients, distributeurs ou buralistes.Avez-vous modifié votre organisation ?Nous avons centralisé tous les développements pour l'Europe au siège, à Clichy, près de Paris. Nous avons également créé une équipe d'achats packaging centralisée et non plus par pays. Cela nous permet d'optimiser les achats en négociant les tarifs auprès de fournisseurs ciblés. Et puis nous avons mis en place avec FM Logistic le centre de Sered. Aujourd'hui, l'usine travaille avec des outils spécifiques et des réflexes industriels d'optimisation des coûts, de recherche de productivité, d'élaboration de nouveaux produits. C'est d'autant plus important qu'ils doivent parfois pouvoir produire plusieurs camions de produits dans la journée, notamment au moment de la rentrée des classes. Dans le domaine de la blistérisation, avec dix lignes de production, 150 moules différents selon les produits, le site gère 9.000 ordres de fabrication par an. Cela évite les surstocks.Comment estimez-vous le retour sur investissement ?Il est difficile à calculer en termes financiers, mais ils se mesure directement en termes de stocks, d'obsolescence des produits et de réactivité. Nous sommes passés de quinze à vingt et un jours de temps de délai entre l'ordre de fabrication et la livraison à quatre ou cinq jours, selon les produits. Cela nous permet d'ajuster parfaitement la production pour ne pas nous retrouver, en fin d'opération promotionnelle, avec un stock d'invendus important. C'est tout l'intérêt de la différenciation retardée, lorsqu'on assemble du vrac au dernier moment à la demande du client. Propos recueillis par B. D.Thierry Bellicaud, responsable supply chain Europe centrale de Bic

latribune.fr

29 Oct 2009, 13:57

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