Sidetrade veut conforter sa place de leader européen

Si la Loi sur la modernisation de l'économie (LME) a permis de réduire, globalement, les délais de paiement interentreprises d'une dizaine de jours en 2009, beaucoup trop d'entreprises continuent encore de payer leurs fournisseurs avec retard. C'est à ce fléau que s'attaque la société Sidetrade, un éditeur de logiciels basé à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), proposant des solutions par Internet pour optimiser la relation financière clients. « Nos services visent deux objectifs, d'une part la réduction des retards de paiement donc, à la clef, la génération de cash additionnel et, d'autre part, la sécurisation des encours par un meilleur suivi », explique Olivier Novasque, PDG de cette société cotée sur Alternext.Sidetrade propose en mode SaaS (paiement en fonction de l'utilisation) plusieurs modules permettant aux entreprises de gérer efficacement leurs comptes clients pour accélérer les règlements et éviter les impayés. Son modèle économique s'inspire de celui des opérateurs téléphoniques. « L'entreprise souscrit un abonnement mensuel permettant de bénéficier d'un forfait avec différentes options et cela sur une durée précise. Plus l'engagement est long, moins l'entreprise paie », détaille Olivier Novasque.Navigateur InternetL'offre Sidetrade comporte toutefois une forte originalité : le forfait est calculé en fonction du nombre de factures, le nombre d'utilisateurs dans l'entreprise cliente étant, lui, illimité. « Une des clefs de notre réussite réside justement dans le fait que notre logiciel permet que tout le monde dans l'entreprise puisse accéder à la même information sur le compte client et cela avec un simple navigateur Internet », souligne Olivier Novasque. Sidetrade compte 800 clients mais 15.000 salariés utilisent ses applications. « Notre produit est très simple à utiliser pour que tout le monde puisse s'en servir. Par ailleurs, le mode SaaS garantit de toujours disposer de la dernière version », précise le PDG qui consacre 15 % de son chiffre d'affaires à la R&D. Car, autour de sa plate-forme logicielle, la société a parallèlement développé un service de conseil pour accompagner ses clients dans la mise en oeuvre des meilleures pratiques ainsi qu'une activité de gestion de comptes clients sous mandat. « Notre valeur suprême, c'est que le client gagne de l'argent grâce à nous. En 2009, toutes les entreprises ont vu leurs délais de paiement se réduire grâce à la loi LME, mais nos abonnés ont été presque deux fois plus performants que la moyenne des entreprises françaises », se félicite Olivier Novasque. Depuis huit trimestres consécutifs, la société enregistre des taux de croissance à deux chiffres. Alors que le chiffre d'affaires était ressorti à 9,4 millions d'euros en 2009, il a déjà atteint 8,09 millions (+ 17 %) pour les neuf premiers mois de 2010 (versus même période de 2009). D'abord focalisée sur les grands comptes Sidetrade déploie, depuis janvier, une offre pour les PME. Sans avoir spécifiquement attaqué les marchés étrangers, elle occupe, par ailleurs, une place de leader européen dans sa spécialité. Une position qu'elle veut, désormais, conforter par une véritable politique commerciale dans les principaux pays voisins.Patrick Désavie
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