SmartConnect et SmartVision ne sont pas des téléphones tout à fait comme les autres. Alors que le premier, dédié aux seniors, présente de grandes icônes sur son écran tactile, une assistance vocale basée sur la synthèse et la reconnaissance de paroles ainsi qu'un mode d'assistance via Internet, le second, pensé pour les déficients visuels, intègre agrandisseur vidéo avec optique coulissante, solution de reconnaissance optique de caractères et de couleur et possibilité de projeter via une connexion wifi l'écran du téléphone sur celui d'un téléviseur. Et c'est bien là que réside l'innovation majeure, car ces applications, développées sous Androïd, "n'existent nulle part ailleurs actuellement" précise Aram Hékimian, le PDG de la PME créée en 2007 à Mougins (Alpes-Maritimes). Si les logiciels ont été réalisés en interne "le téléphone lui même a été sous-traité", indique-t-il sans plus de détails. Actuellement en discussions avancées avec certains opérateurs français comme étrangers, l'entrepreneur attend de ces rapprochements éventuels une accession plus rapide au marché.Un but avoué pour le moins ambitieuxPrésentés au Congrès mondial du mobile qui s'est déroulé fin février à Barcelone, SmartConnect et SmartVision vont être lancés commercialement en deux temps : dès cet été pour ce qui concerne l'Europe et à la fin de l'année pour le reste du monde. "Le marché des seniors et des déficients visuels a été, jusqu'à présent, mal servi", estime Aram Hékimian.Le but avoué est ambitieux pour le moins : séduire 20 % de ces 871 millions de personnes concernées. Une population qui "devrait se développer dans les prochaines années avec l'allongement de la durée de vie et l'arrivée des baby-boomers à la retraite", analyse le PDG qui aimerait par ailleurs rapatrier la production de la Chine vers l'Europe. Kapsys emploie 11 personnes et réalise un chiffre d'affaires d'un million d'euros dont 75 % sont affectés à la R&D.  

latribune.fr

26 Mars 2013, 23:02

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