Si depuis le début de la crise, les Grecs ont accepté, au moins dans leur principe, les mesures de rigueur du plan préparé par le gouvernement de Georges Papandréou pour réduire les déficits publics, la tendance pourrait toutefois s'inverser. Selon un sondage réalisé pour le compte de l'hebdomadaire Proto Thema, 65% des personnes interrogées estiment que leur gouvernement devrait rejeter toute mesure supplémentaire de réductions des salaires et des retraites.nouvelles manifestationsLes exigences à répétition réclamées par les autres pays de la zone euro, en particulier l'Allemagne, le premier prêteur, ainsi qu'une éventuelle tutelle du Fonds monétaire international (FMI) commencent à irriter une population grecque, de plus en plus mécontente de la gestion de la crise. Vendredi dernier lorsque le Premier ministre grec Georges Papandréou a demandé officiellement l'activation du mécanisme d'aide financière pour faire face à une prochaine échéance de remboursement, plusieurs personnes ont manifesté à Athènes. Des dégradations et de violents affrontements avec les forces de police s'en sont suivis. Ce mardi, les fonctionnaires, les premiers touchés par les mesures du plan, devraient manifester à l'appel de leurs syndicats. La veille, les dockers ont débrayé pour protester contre une modification de leur statut qui devrait les mettre en concurrence avec les équipages étrangers.Le mois dernier, l'agence de notation Standard & Poors soulignait la nécessaire adhésion de l'opinion au plan gouvernemental pour que celui-ci soit mené avec succès. On s'en éloigne. R. Ju.

latribune.fr

26 Avr 2010, 23:19

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