Controverse sur le parachute doré de J2M

Le juge d'instruction Jean-Marie d'Huy a aussi décidé de renvoyer Jean-Marie Messier en correctionnelle pour « abus de bien sociaux », au sujet des indemnités de départ négociées par J2M juste avant sa démission. Ce parachute doré comprenait une somme de 20,5 millions d'euros, ainsi que, pendant une durée limitée, divers avantages en nature : couverture maladie, mise à disposition d'un « collaborateur cadre », d'un « chauffeur-garde du corps » pour son épouse? Selon le juge d'Huy, ce parachute est « injustifié et disproportionn頻 par rapport à la situation financière de Vivendi Universal (VU) à l'époque. Surtout, ce parachute a été octroyé à Jean-Marie Messier alors qu'il était toujours PDG, via un accord signé entre J2M et Eric Licoys, alors directeur général de VU. Pour le juge, « cet accord a été conclu de mauvaise foi, car il a été signé délibérément sans autorisation préalable du conseil d'administration, alors qu'une telle autorisation est impérativement requise par la loi ».Non approuvé au conseilCertes, le parachute de J2M figurait bien à l'ordre du jour du conseil d'administration du lendemain. Mais le sujet ne sera finalement pas abordé. Le nouveau PDG, Jean-René Fourtou, expliquera qu'il y avait des sujets plus importants à régler, et surtout de nombreux journalistes devant le siège de la société? En réalité, les administrateurs français de VU s'étaient réunis secrètement avant le conseil pour décider de ne pas approuver le « golden parachute ».Fort mécontent, J2M envoie alors un fax aux administrateurs : « Je vous ai dit que je ne demanderais rien de plus que ce qu'a eu Edgar [Bronfman Jr], pour simplifier les choses? Bronfman n'en a pas besoin pour vivre. Moi oui, pour vivre, et rembourser l'emprunt personnel fait pour lever mes options à 50 euros? Respectez votre parole, respectez votre signature. Pitié. »Finalement, le conseil d'administration n'approuvera jamais le parachute, et demandera à un tribunal arbitral américain de trancher la question. Lequel tribunal donnera raison à l'ex-PDG. Mais, peu après, la SEC, le gendarme boursier américain, acceptera d'abandonner les poursuites contre J2M à condition qu'il renonce à son parachute. « Messier est donc poursuivi pour un parachute qu'il n'a jamais touché, déplore son avocat, Me Olivier Metzner. Il n'y a donc pas eu d'abus de bien social, mais uniquement une tentative, ce qui ne peut être poursuivi. » J. H.« Bronfman n'a pas besoin [de ses indemnités] pour vivre. Moi, oui? » Jean-Marie Messie
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