La presse en ligne s'organise pour défendre son statut

L'union fait la force. C'est le constat fait par Rue89.com, Mediapart, Bakchich, Slate, Arrêt Sur Images, Terra Eco et Indigo Publications, éditeur de sites d'informations professionnelles, qui ont donné le coup d'envoi au Syndicat de la presse indépendante d'information en ligne (Spiil). « L'objectif est de faire reconnaître le journalisme sur Internet. Il y a encore beaucoup de réticences dans l'opinion », indique Laurent Mauriac, directeur général de Rue89.com. Surtout, les éditeurs de presse en ligne veulent défendre des revendications communes. Ils ont commencé à monter au créneau contre l'idée d'imposer aux sites de filtrer les commentaires des internautes a priori, inscrite à l'origine dans le décret sur le statut d'éditeur de presse en ligne qui doit encore être publié dans le cadre de la loi contre le piratage (Hadopi). Ce filtrage est finalement abandonné mais le syndicat des éditeurs en ligne, né de cette bataille, a maintenant d'autres combats. Au premier chef, il souhaite que la presse en ligne, assujettie à un taux de TVA de 19,6 %, bénéficie du même taux que la presse papier limité à 2,1 %. Problème : la presse en ligne est considérée, au même titre que l'édition numérique, comme un service et non comme un produit culturel. Seul un accord européen peut faire évoluer la situation. « Nous demandons l'égalité de traitement. L'assimilation à un service n'est pas un bon argument. L'information est un enjeu démocratique », indique le fondateur de Mediapart, Edwy Plenel.bénéficier des aides d'étatAutre combat, s'assurer que le système des aides de l'État reversées aux sites de presse soit transparent, autrement dit que les sommes octroyées à chacun soient publiques. Comme décidé lors des états généraux de la presse, les sites de presse en ligne vont se partager 20,2 millions d'euros sur trois ans, soit 60 millions d'euros en tout. Pour en bénéficier, les éditeurs devront déposer un dossier dès la parution du décret. Les critères d'attribution étant le respect de l'objectif d'intérêt général, le contenu, le caractère innovant ou encore le modèle économique. Il reviendra ensuite à chaque site de décider s'il accepte ou pas des aides d'État, certains pointant le risque d'une perte d'indépendance. Pour Rue89, « c'est l'indépendance de la rédaction qui compte », indique Laurent Mauriac. Arrêt Sur Images a sondé directement ses lecteurs. Sandrine Bajos et Sandrine C
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.