Dix valeurs européennes pour jouer le Brésil

En ces temps de faible croissance économique dans les pays matures, la communauté financière jure plus que jamais par les marchés émergents. Global Equities vient ainsi de dresser une liste des dix valeurs (voir infographie) les plus à même, selon la société de gestion, de profiter du potentiel de l'économie brésilienne. Laquelle devrait progresser de 5 % environ en 2010, alors que le produit intérieur brut (PIB) en Europe devrait croître de 1,3 % seulement. Mais pourquoi le Brésil, et non pas la Chine ou la Russie ? « Sur le plan du développement économique, la Chine est en avance sur tous les autres pays émergents, reconnaît Marc Touati, directeur général de Global Equities. Mais, sur le plan boursier, le Brésil a plus de sens car ce pays privilégie les critères de rentabilité et d'efficacité, alors que le fonctionnement des groupes chinois et russes s'apparente davantage à celui d'entreprises rattachées directement ou indirectement à la sphère publique. » L'exemple de Volkswagen est éloquent. En Chine, la marge opérationnelle du constructeur automobile allemand n'excède pas 400 euros par véhicule vendu, selon Global Equities, alors que la marge opérationnelle moyenne du groupe s'élève à 1.015 euros par véhicule. Cela parce que, en Chine, les entreprises étrangères doivent partager leurs bénéfices avec des sociétés locales au travers de joint-ventures (sociétés communes). Pas étonnant, donc, que Volkswagen continue d'avancer ses pions au Brésil, où le constructeur réalise désormais 12 % de ses ventes de voitures. Le potentiel de hausse de ses marges est d'autant plus élevé au Brésil que le PIB par habitant dans ce pays est 1,7 fois supérieur à celui de la Chine.la france pas en resteLes groupes français ne sont pas en reste. En avril dernier, le laboratoire pharmaceutique Sanofi-Aventis a racheté le fabricant brésilien de médicaments génériques Medley. Une opération qui a permis à Sanofi de devenir le numéro un des génériques au Brésil, avec une part de marché de 12 %. De son côté, le groupe de services pétroliers Technip est bien implanté dans le bassin océanique brésilien, où les revenus du pétrole augmentent rapidement, et sera l'un des bénéficiaires des 100 milliards de dollars que la compagnie pétrolière brésilienne Petrobras doit investir dans l'exploration et la production d'ici cinq ans. En matière d'investissements toujours, le Brésil a prévu de dépenser 280 milliards de dollars en infrastructures, sur la période 2009-2010. Le groupe suisse de BTP Holcim en a pris note, qui a réalisé au premier semestre 16 % de son chiffre d'affaires et 31 % de son résultat opérationnel en Amérique latine. Dans un tout autre secteur d'activité, la banque espagnole Santander tire un cinquième de ses bénéfices du Brésil. Et sa filiale Santander Brasil ne pèse pas moins de 32 milliards d'euros, souligne Global Equities, soit 30 % de la valeur d'entreprise de Santander. Le Brésil, nouveau ressort boursier ?
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