La fiabilité des Renault en nette amélioration

Longtemps médiocre, voire désastreuse, la fiabilité des modèles Renault s'améliore fortement. La marque se hisse désormais au troisième rang, juste derrière les japonais Mazda et Toyota, d'après la dernière enquête confidentielle inter-constructeurs de la Sofres, à laquelle « La Tribune » a eu accès. Avec un taux de 2,5 pannes immobilisantes pour 100 voitures (contre 8 % en 2003), après un an d'utilisation du véhicule, la firme au losange devance même... Mercedes et Audi. Sa filiale roumaine à bas coûts Dacia fait même encore mieux, se plaçant juste devant... Renault. Les meilleurs véhicules du groupe sont les Twingo, Modus, Clio III, Dacia Sandero. L'ex-Régie fait, toutefois, un peu moins bien en nombre d'incidents de moindre gravité, c'est-à-dire non immobilisants, lesquels ont davantage trait à la qualité perçue ou au vieillissement. Renault enregistre dans ce domaine 1,8 plainte par véhicule (2,5 en 2003), selon l'étude de la Sofres. Ce qui place quand même la marque au-dessus de la moyenne, derrière les meilleurs japonais et, logiquement, les spécialistes germaniques du haut de gamme. Sur ce plan, les résultats de Dacia sont moins satisfaisants, malgré des progrès. Cap sur la qualitéC'est clair : Renault a donné la priorité à la fiabilité des véhicules dans les années 2002-2003, alors que les indicateurs étaient franchement dramatiques. Depuis, les frais de garantie de Renault n'arrêtent pas de chuter. En 2006, ils étaient encore de 100 millions d'euros par mois. Ils sont passés à 38 millions en mai dernier, selon des documents internes du constructeur. Il y a quelques années, les problèmes rencontrés sur les véhicules sous garantie représentaient 40 % de l'activité des concessionnaires. On en est à 8 % aujourd'hui. Le constructeur met désormais le cap sur la qualité perçue et le vieillissement de ses modèles. Il a lancé un plan spécifique, portant sur l'amélioration d'une centaine d'items : durabilité des tapis de sols, des cuirs et des tissus, résistance des mousses de sièges... Objectif : atteindre un seul défaut par voiture pour trois ans d'utilisation, ce qui mettrait Renault au niveau des meilleurs. Un véhicule comme la Twingo y est, semble-t-il, déjà parvenu. Il est vrai qu'il s'agit d'un véhicule simple, reprenant la plate-forme de la Clio II et produit dans la meilleure usine du groupe : Novo Mesto en Slovénie.Alain-Gabriel Verdevoye
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