Si la fierté d'appartenance ou l'image d'une entreprise se détériore, cela peut avoir de fâcheuses incidences sur les jeunes diplômés. « Ces derniers ont été marqués par les plans sociaux dont leurs parents ont été victimes et par les générations qui, après s'être beaucoup investies dans leur travail, sont parties dans de très mauvaises conditions. Le meilleur exemple est la fermeture de la raffinerie Total à Dunkerque. Depuis, les jeunes se méfient des grandes entreprises internationales qui promettent de belles carrières. Ils préfèrent des entreprises soucieuses des valeurs et du sens au travail », explique Jean-Claude Delgenes, directeur général du cabinet Technologia.Pour ce spécialiste de l'évaluation des risques professionnels et de l'environnement, l'image sociale des sociétés devient primordiale. Elle compte autant que l'image commerciale. « Lorsque l'image sociale est faible, les réseaux très influents vont amplifier ce défaut et détourner les jeunes », prévient-il. Ces jeunes diplômés privilégient aujourd'hui le respect des salariés et l'équilibre de la vie professionnelle et de la vie privée. Alors autant tenir compte, selon Jean-Claude Delgenes, des fortes attentes « d'une génération qui ne veut pas faire de sacrifices ». C.B.

latribune.fr

27 Juin 2010, 23:25

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