UBS retrouve la confiance des investisseurs

UBS a très agréablement surpris hier en annonçant un bénéfice net part du groupe nettement meilleur qu'attendu, à 2 milliards de francs suisses (1,45 milliard d'euros) au deuxième trimestre, contre une perte de 1,4 milliard sur la même période en 2009. Il s'agit du troisième trimestre consécutif de croissance des profits pour la plus grande banque suisse, durement touchée par la crise financière et ses démêlés avec les autorités fiscales américaines, aujourd'hui qualifiés d'« activités transfrontalières ». Le directeur général Oswald Grübel exprimait hier sa satisfaction : « nous avons fait un peu mieux que tourner la page ». Parmi les contributions au bénéfice que peu d'analystes avaient anticipées, se trouve la banque d'investissement, qui a vu son résultat (1,3 milliard de francs, + 10 % par rapport au 1er trimestre 2010) dopé, notamment, par ses performances sur les activités de change et les marchés actions. Néanmoins, cette activité est affectée par la taxe britannique sur les bonus qui grève le résultat de 228 millions de francs. Du côté de la gestion de fortune, l'amélioration est également au rendez vous, même si le bénéfice avant impôt a légèrement baissé à 1,13 milliards. Les sorties nettes de capitaux se sont élevées à 4,7 milliards de francs suisses après 18 milliards au premier trimestre. Les résultats de la branche américaine de gestion de fortune sont les seuls à être dans le rouge, avec une perte avant impôts de 67 millions de francs au deuxième trimestre due notamment aux frais de rationalisation du portefeuille immobilier de la banque.Moins performante qu'au premier trimestre mais néanmoins bénéficiaire, l'activité de gestion d'actifs est pénalisée par une augmentations de ses charges due « à l'amortissement de primes de rémunération concernant l'exercice précédent », précise le communiqué. La banque note également l'amélioration des flux nets d'argent frais : 3,4 milliards de francs pour son activité de gestion d'actifs.La tendance vertueuse de la banque helvétique devrait se poursuivre : UBS cherche à réduire le profil de risque global du groupe, le contentieux fiscal avec les États-Unis a été réglé avec l'intermédiation du gouvernement suisse et les afflux nets d'argent ou la réduction des sorties se confirment. Enfin, le groupe continue également de renforcer ses capitaux et a fait état d'un ratio de solidité financière Tier One de 16,4 % au deuxième trimestre.
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