GDF Suez affiche ses ambitions dans le négoce de l'énergie

Entrer directement dans la cour des grands : l'objectif de GDF Suez Trading, qui sera lancé lundi, est clair. Après la rupture de la joint-venture entre GDF et Société Généralecute; Générale, Gaselys, il y a 8 mois, GDF Suez a décidé de fusionner la structure avec les activités de marché d'Electrabel. Seules 13 personnes de Gaselys sont retournées à la Société Généralecute; Générale. Et GDF Suez Trading a renforcé ses équipes pour former une structure de 400 personnes dont 150 au coeur de l'action, c'est-à-dire en « front office », soit directement sur la partie négoce. Dotée de fonds propres de 1 milliard d'euros, la structure vise une rentabilité « à plus de deux chiffres », notamment grâce à des synergies de 70 millions d'euros par an. Elle sera de taille quasi équivalente à celle d'EDF Trading, mais plus petite que Totsa, la filiale de trading genevoise de Total. Comme ses comparses, et surtout comme les banques Goldman Sachs et Barclays avec qui elle souhaite entrer en concurrence, GDF Suez Trading vise tous les marchés de l'énergie. Pour l'instant, elle est surtout en pointe sur les échanges de fioul lourd, de gaz en Europe, et dans les cinq premiers sur l'électricité. La raison de cette forte ambition sur le trading est «liée à la forte progression des marchés ces dernières années. Sur le gaz, 17.000 terawatt/heure ont été échangés en 2010, contre 2.200 en 2005» rappelle Jean-François Cirelli, directeur général de GDF Suez. Des volumes qui vont de pair avec une forte volatilité, et qui tendent à déplacer la valeur ajoutée des producteurs d'énergie des champs gaziers aux salles de marchés. «C'est en effet désormais la maîtrise du risque de prix qui permet de sécuriser la stabilité des marges» assure Jean-François Cirelli, qui estime donc « essentiel d'avoir la main sur ces activités ». Toutes énergies confondues, les flux commerciaux de la future entité représenteront l'équivalent de 1.700 terawatt/heure par an. La grande majorité, soit 80 %, est aujourd'hui réalisé pour le compte de GDF Suez. Mais l'objectif est de développer le reste, en proposant des produits ad hoc aux consommateurs d'énergie, mais aussi aux hedge fund. C'est d'ailleurs pour cette raison que GFD Suez Trading aura le statut de prestataire de service d'investissement. «Ce qui nous permet aussi de prévenir la régulation croissante du trading des matières premières» observe Pierre Chareyre, directeur général de la nouvelle structure. Aline Robert
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