Athènes emprunte un peu moins cher

Confrontée à des besoins de refinancement important d'ici à la fin mai, la Grèce a réalisé lundi sa troisième émission obligataire de l'année dans des conditions financières légèrement adoucies. Grâce à l'opération, la première depuis la conclusion jeudi dernier d'un mécanisme d'aide financière au pays impliquant l'Europe et le Fonds monétaire international (FMI), le Trésor hellénique a levé 5 milliards d'euros d'obligations à 7 ans contre un rendement de 6 %. Il est inférieur à celui de 6,20 % payé fin janvier lors de l'émission de 8 milliards d'euros de titres à 5 ans. La Grèce avait également levé le 4 mars dernier 5 milliards d'euros de titres à 10 ans contre un rendement de 6,38 %.Avec un total de 18 milliards d'euros empruntés depuis le début de l'année, Athènes est donc en passe de pouvoir honorer les 20 milliards d'euros de remboursements qu'elle doit assurer d'ici à la fin mai. Mais pour pouvoir équilibrer son budget et régler le service de sa dette d'ici à la fin de l'année, la Grèce devra encore emprunter près de 35 milliards d'euros cette année à des taux prohibitifs.Malgré l'accord de soutien dont bénéficie le pays, le rendement exigé par les investisseurs ce lundi représente en effet une prime de 3,34 % par rapport aux titres allemands de même maturité, soit 5 fois plus que celle constatée sur le marché secondaire pour les obligations à 7 ans espagnoles. L'autre source d'inquiétude provient de l'appétit des investisseurs. Alors que les enchères avaient totalisé 40 milliards d'euros pour 13 milliards alloués sur les deux premières enchères, les investisseurs n'ont demandé lundi que 2 milliards d'euros de plus que les 5 milliards émis. Julien Beauvieux
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