Boire et déboires d'Activision avec les studios

Des vents contraires soufflent sur Activision. Le premier éditeur de jeux vidéo mondial, propriété de Vivendi, connaît des fortunes diverses avec les studios. Côté bonne nouvelle, l'éditeur, qui contribue pour 9 % au résultat opérationnel de Vivendi, a annoncé jeudi un accord de dix ans avec Bungie, le studio qui a développé « Halo », le jeu à succès de Microsoft. « L'accord est exclusif sur notre prochaine licence, un jeu d'action qui sera développé sur toutes les plates- formes », indique Harold Ryan, président de Bungie. Son studio emploie 180 développeurs et tient à rester indépendant. Ni la date de sortie du premier opus de la licence, ni son nom n'ont été dévoilés. L'accord arrive à un moment où Activision connaît des démêlés avec son studio Infinity Ward, qui a notamment développé le dernier « Call of Duty », « Modern Warfare 2 », sorti en novembre dernier. Les deux patrons stars du studio, Jason West et Vince Zampella, ont été mis à pied par Activision pour « insubordination » et « ruptures dans le contrat ». Depuis, le tandem a recréé son studio Respawn, sous contrat avec le concurrent d'Activision, Electronic Arts. Ils ont engagé une procédure contre Activision, réclamant 36 millions de dollars pour non paiement de royalties. Il y a quelques jours, 38 employés ou ex-employés du studio ont à leur tour porté plainte contre Activision, lui réclamant entre 75 et 125 millions de dollars. Ils accusent l'éditeur de n'avoir pas, sciemment, réglé les bonus relatifs à la sortie de « Modern Warfare 2 » afin de les empêcher de partir. Depuis la mise à pied des deux dirigeants, 15 % des troupes auraient déjà quitté Infinity Ward, selon la presse américaine. Or, « Modern Warfare 3 » est attendu en 2011. Qui le développera ? « Nous le dirons au moment où nous parlerons du jeu », se contente d'expliquer le directeur général d'Activision, Thomas Tippl. Outre Infinity Ward, deux autres studios, Treyarch et Sledgehammer, développent des jeux pour la licence « Call of Duty ». L'affaire Infinity Ward témoigne des difficultés qu'ont les éditeurs avec des studios soucieux de prendre leur indépendance. « En deux ans, nous avons su attirer les meilleurs talents, avec la reprise de Blizzard et l'alliance avec Sledgehammer », assure Thomas Tippl. Sandrine C
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.