Pierre Fabre peine à se trouver un successeur

Deux jours après son annonce sibylline, le départ de Jean-Pierre Garnier, président du directoire des laboratoires Pierre Fabre, suscite surprise et interrogations. « Jean-Pierre Garnier achève sa mission auprès du groupe », se borne à indiquer le communiqué, qui précise que le dirigeant quittera ses fonctions le 1er septembre. Dans l'industrie, ces mots ne trompent personne. Après une arrivée en fanfare en septembre 2008 à la tête du troisième laboratoire pharmaceutique hexagonal (derrière Sanofi et Servier), l'ancien patron charismatique de GSK signe une sortie en forme de désaveu pour le groupe familial et son fondateur. « Pierre Fabre est excellent dans son domaine, mais il est difficile de vivre autour de lui », glisse un proche. « L'entente n'a pas duré. D'ailleurs, il y a des précédents », souligne un bon connaisseur du secteur. De fait, le groupe de Castres (Tarn), désormais contrôlé par une fondation, a déjà connu ce type de remous. En 2001, Jean-Luc Bélingard, aujourd'hui président d'Ipsen, avait démissionné de son poste de numéro deux après la fusion avortée avec Biomérieux. Il avait été remplacé début 2003 par Roch Doliveux, parti chez le suisse UCB... dès l'automne de la même année. L'arrivée de Jean-Pierre Garnier, aujourd'hui âgé de 62 ans, semblait régler pour un moment la succession de Pierre Fabre, qui, à 84 ans, ne possède pas d'héritier direct. « La nouvelle gouvernance sera annoncée très prochainement », assure la direction du laboratoire. Sans mentionner le terme de successeur. A. T.
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