Les Français seraient-ils moins écolos que les Chinois  ?

consommationLes Français seraient-ils moins préoccupés par l'environnement que les consommateurs des pays émergents ? C'est ce que semble prouver une étude de l'assureur RSA réalisée sur neuf pays et publiée en exclusivité par « La Tribune ». À la question : « Êtes-vous prêts à payer une taxe environnement sur les produits et services ? », 47 % de nos compatriotes ont répondu par la négative et 34 % se déclarent prêts à payer une taxe comprise entre 1 % et 5 %, là où le Chili, la Chine ou les Émirats arabes unis (EAU) se montrent plus enclins à verser jusqu'à 10 %. Les Chinois étant même 45 % à accepter de payer entre 5 % et 10 % et 15 % à accepter une taxe de 10 %.Les Français manifestent plus ici leur aversion pour les taxes en tout genre que leur désintérêt pour l'environnement. Au contraire, malgré la crise, ce sujet les préoccupe beaucoup, mais sous des prismes différents que dans le reste du monde. Interrogés sur les secteurs, sujets, les plus importants pour l'environnement, ils placent en tête le rejet des sacs en plastique ou l'achat de voitures à faible empreinte carbone, reflétant ainsi l'importance des politiques gouvernementales de sensibilisation. « Les campagnes possédant des objectifs clairs et bien expliqués, qui permettent aux consommateurs de s'impliquer personnellement, remportent un franc succès », observe Paul Pritchard, directeur de la responsabilité sociétale chez RSA.Priorités différentesD'autres pays comme les EAU ou le Chili mettent l'achat de produits bruns ou blancs, moins gourmands en énergie, ou la réduction de leur consommation énergétique globale au c?ur de leurs préoccupations, alors que les Français les situent en numéros 3 et 5. En revanche, les consommateurs hexagonaux, comme ceux des autres pays, sont encore peu habitués à prendre en compte l'environnement lorsqu'il s'agit d'acheter des vêtements ou de partir en voyage. Les personnes sondées ont placé en dernier l'achat de tee-shirts ou pantalons respectueux de la nature, et seuls 40 % sont prêts à opter pour des vacances écolos.Enfin, étrangement, l'alimentaire ne semble pas les inquiéter plus que ça. Seuls 42 % des Français évoquent l'achat de produits locaux ou bio pour réduire leur impact sur l'environnement. Ou devrait-on dire déjà 42 % ? Dans l'ensemble, ces réponses confirment, selon RSA, l'importance pour les multinationales de respecter les principes RSE (responsabilité sociale et environnementale) auxquels elles se sont engagées et de continuer à investir dans les initiatives en cours.Sophie Lécluse
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