Bouclier fiscal  : les critiques redoublent d'intensité

Xavier Bertrand a beau répéter le dogme, à savoir que la France est un pays où l'on paie trop d'impôts, et défendre en conséquence le maintien du bouclier fiscal, la majorité poursuit son travail de sape contre ce qui fut l'un des éléments clés de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Dans la foulée de l'ancien Premier ministre, Alain Juppé (lire « La Tribune » d'hier), nombre d'élus plaident pour la suspension du bouclier à 50 %, d'autres réclament son abrogation avec parallèlement la suppression de l'ISF et la création d'une nouvelle tranche de l'impôt sur le revenu. Enfin, certains plaident pour que l'on sorte la CSG et la CRDS de l'assiette du bouclier. C'est le cas de la députée filloniste Valérie Rosso-Debord : l'état des finances publiques, notamment le niveau de la dette de la Sécu, la nécessité de financer la création d'un 5e risque ? la dépendance ? et la réforme du financement des retraites accréditent l'idée d'une hausse à venir des prélèvements sociaux (CRDS et CSG en tête).justice fiscaleExpliquer aux Français que les plus aisés ? ceux qui bénéficient du bouclier fiscal ? seront dispensés de ces efforts apparaît donc impossible à beaucoup d'élus de la majorité, qui en appellent à la justice fiscale. L'une des solutions la plus fréquemment évoquée est donc de retirer du bouclier la CSG et la CRDS, proposition soutenue notamment par le Nouveau Centre. Pour l'instant, le patron des députés UMP, Jean-François Copé, refuse de se prononcer, arguant que « sa religion définitive » n'était pas faite sur la question. Ministre du Budget en 2006, il avait été le promoteur du bouclier à 60 %... hors CSG et CRDS. Ce serait une sorte de retour à ses « fondamentaux ». A. E.
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