La coupe du monde de football, symbole du nouveau dynamisme

A Johannesburg, il est désormais impossible d'échapper à la fièvre du football. A un mois du coup d'envoi, ballons ronds, drapeaux sud-africains, comptes à rebours, publicités des sponsors officiels s'affichent partout sur les grandes artères de la mégalopole. Dans la ville hôte du match d'ouverture et de la finale, de plus en plus d'automobilistes ornent leur voiture de tissus aux couleurs de la nation arc-en-ciel. Les plus enthousiastes s'arrachent les derniers billets mis en vente par la Fifa. Ils peuvent enfin se les procurer au guichet. Jusque-là, les précieux sésames n'étaient disponibles que sur Internet ou sur formulaire dans certaines banques. Ces procédures complexes avaient limité les ventes auprès de la majorité des Sud-Africains sans ordinateur. 64 matchsAu final, les locaux devraient obtenir 60 % des trois millions de places pour les 64 matches. Ils devraient remplir les stades et compenser le nombre inférieur de visiteurs étrangers attendus. Selon le cabinet de conseil Grant Thornton, les projections sont passées de 480.000 à 373.000 fans de football à venir pour la compétition. « En cause : surtout la récession mondiale », explique Lee-Anne Bac, directrice d'un groupe d'audit en Afrique du Sud. La Fifa évoque aussi « l'insécurité dans le pays » pour expliquer le peu d'engouement des supporteurs étrangers. 50 meurtres par jour : le chiffre effraie les touristes, même si 80 % de ces assassinats ont lieu dans les quartiers les plus pauvres, où n'iront certainement pas les visiteurs. La peur a sans doute été renforcée par le meurtre du leader d'extrême droite Eugène Terre'Blanche le mois dernier. Alors Mlungisi Ncame, le responsable sécurité du comité local d'organisation, répète à l'envi que « rien n'a été laissé au hasard ». 44.000 policiers supplémentaires ont été formés. Des unités spéciales de la police, aidées par l'armée, protègeront les 32 équipes participantes. Interpol se dit satisfait des mesures mises en place. L'analyste Johan Burger, de l'Institut de recherche sur la sécurité, est d'ailleurs persuadé que le pays sera « un endroit sûr  pendant la Coupe du monde. Les autorités ont mobilisé tous les moyens nécessaires pour parer à toutes les menaces. Et les projets d'attentats d'extrémistes blancs déjoués récemment par la police prouvent que les forces de l'ordre sont au top ! » Sophie Ribstein, à Johannesburg
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