Les indices indiens profitent d'une croissance économique exceptionnelle

« Nous sommes fiers de voir que l'Inde affiche une croissance économique solide, même si le contrôle de la hausse des prix reste une priorité. » Cette phrase prononcée par Sonia Gandhi, présidente du parti du Congrès au pouvoir, le 19 août dernier, résume bien le dilemne auquel la troisième économie asiatique doit faire face. New Delhi continue d'engranger une forte croissance - le PIB a crû de 8,8 % au cours du deuxième trimestre contre 8,6 % au premier - mais cette expansion a un revers : l'inflation. Celle-ci atteint des niveaux inquiétants, de 10 % voire plus depuis le mois de février. Ce contexte se traduit différemment selon les marchés financiers. Sur l'obligataire, il induit de la spéculation autour d'une prochaine hausse de taux lors de la prochaine réunion du comité de politique monétaire le 12 septembre. Lundi, les rendements des obligations à 10 ans se sont tendus de 2 points de base. Le 25 août, ils avaient même grimpé jusqu'à plus de 8 %. SélectivitéL'Inde est pourtant le pays d'Asie le plus strict en matière de politique monétaire. La banque centrale a en effet déjà procédé à quatre hausses de taux cette année dont une de 25 points de base en juillet dernier. Les perspectives de croissance bénéficient en revanche à la Bourse. Cette année, les flux de capitaux étrangers investis sur les actions ont augmenté de 57 % par rapport à 2009. Une année pourtant déjà exceptionnelle. Résultat : l'indice Sensex est aujourd'hui l'un des mieux valorisés (17,2 fois les bénéfices estimés) au sein de l'univers asiatique, mais aussi des grands émergents. « Il va falloir faire preuve de sélectivité, estime un gérant chez UTI AM, considérant qu'après un gain de plus de 5 % de l'indice cette année, le potentiel risque d'être plus limit頻. Certains secteurs ont cependant des chances d'être soutenus par les réformes du gouvernement. Celui des groupes d'infrastructures notamment. « La demande en ciment pourrait également nous surprendre », insiste-t-il, au vu des investissements programmés sur cinq ans - évalués à 1.000 milliards de dollars - dans la construction de réseaux routiers, de ports, d'aéroports, etc. Marjorie Bertouille
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