Les banques françaises devraient avoir enregistré une année 2010 satisfaisante

La valse des résultats débute cette semaine avec Société Générale et BNP Paribas, après un 4e trimestre marqué par la rechute des Etats périphériques
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Cette semaine s'ouvre la valse des résultats annuels des banques françaises, avec Société Générale mercredi, BNP Paribas jeudi, puis BPCE-Natixis et Crédit Agricole la semaine prochaine.
Les résultats du quatrième trimestre sont attendus en hausse sur un an (voir illustration), grâce à un effet de base très favorable. La fin 2009 avait en effet marqué le point haut des provisions pour créances douteuses liées à la récession, qui ont fortement reflué depuis, tant pour le crédit aux particuliers que pour les entreprises.

L'évolution des résultats par rapport au troisième trimestre devrait toutefois être moins flatteuse. Les analystes de Natixis attendent ainsi un bénéfice net en baisse de 3 % pour Société Générale, à 880 millions d'euros, et de 35 % pour BNP Paribas, à 1,6 milliard. Un recul lié pour l'essentiel à la crise de la dette souveraine des Etats périphériques de l'Europe, qui a fortement perturbé les marchés obligataires. Les analystes s'attendent ainsi à un recul des revenus de « trading » sur les produits de taux, même s'il devrait être moins important que les 30 % à 40 % subis par les banques d'investissement américaines et suisses. BNP Paribas et Société Générale ont sans doute partiellement compensé cet impact grâce aux dérivés actions et aux financements structurés, notamment sur les matières premières et les pays émergents. A l'arrivée, les analystes de Natixis attendent des revenus de banque de financement et d'investissement en baisse de 16 % pour Société Générale, et de 11 % pour BNP Paribas.

Le tableau s'annonce plus favorable pour les activités de détail, notamment en France, car « lors de la publication de leurs résultats, les caisses régionales du Crédit Agricole ont fait part d'une croissance de leurs encours de crédit et d'une baisse du coût du risque », souligne un analyste. « Les activités de détail ont bénéficié du pic enregistré en fin d'année sur le crédit immobilier, lié à la fin programmée de plusieurs dispositifs de soutien, d'autant que ce surcroît de production s'est accompagnée de marges confortables grâce à la forte pente de la courbe des taux », ajoute Christophe Nijdam, analyste chez Alphavalue.

La situation s'annonce plus contrastée dans les réseaux internationaux, selon l'exposition des différents marchés à la crise souveraine, comme le montrent les déboires du Crédit Agricole en Grèce avec sa filiale Emporiki. « Au vu des résultats des banques scandinaves, le coût du risque semble avoir baissé en Europe de l'Est, notamment dans les pays Baltes et en Russie et en Ukraine », pointe Chritophe Nijdam. Une bonne nouvelle pour Société Générale comme pour BNP Paribas. Enfin, les présentations de résultat seront l'occasion de faire le point sur l'impact des troubles en Tunisie et surtout en Egypte, dont l'impact ne devrait toutefois pas être significatifs à l'échelle des groupes français.

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