La concentration pourrait bientôt reprendre au sein des Banques Populaires, cinq ans après la fusion des établissements Toulouse-Pyrénées et Occitane. Deux des 18 banques régionales du groupe, celles du Sud Ouest (BPSO) et de Centre-Atlantique (BPCA) ont en effet annoncé simultanément à leurs salariés, jeudi dernier, le lancement d'une « étude de rapprochement », comme l'a dévoilé le quotidien « Sud-Ouest » sur son site Internet vendredi.
Cette étude, qui doit être bouclée d'ici juillet, vise à évaluer les coûts et bénéfices d'une fusion, en vue de créer une grande banque régionale centrée autour de Bordeaux. Elle devra aussi décider quelle sera la banque absorbante, les établissements de Bordeaux et de Niort faisant sensiblement la même taille (un peu plus de 100 agences et environ 1.000 salariés). Située sur un territoire plus dynamique, la BPSO semble toutefois tenir la corde, d'autant qu'elle s'est renforcée depuis 2008 avec l'acquisition du Crédit Coopératif du Sud-Ouest (CCSO) et de la Banque Pelletier. Dans la foulée, la BPSO a d'ailleurs annoncé un processus de rapprochement de ces deux filiales, qu'elle avait récupérées à l'issue du rachat des anciennes banques régionales de HSBC par le groupe Banque Populaire. À ce stade, le thème de l'emploi n'a pas été abordé.
Un représentant syndical joint par « La Tribune » se déclare « vigilant, mais pas particulièrement inquiet ». La tradition au sein du groupe est en effet d'absorber les fusions régionales sans départs contraints ni plan de sauvegarde de l'emploi. Cette fusion pourrait marquer le début d'une nouvelle vague de concentration au sein du groupe PBCE, né en 2009 de l'union des Banque Populaires et des Caisses d'Epargne. La BP Provençale et Corse pourrait ainsi se rapprocher de la BP Côte d'Azur, mais pas avant d'avoir achevé l'intégration de la banque Chaix. Tandis que du côté de l'Écureuil, BPCE verrait, semble-t-il, d'un bon oeil une absorption de la Caisse de Loire Drôme Ardèche par sa grande voisine de Rhône-Alpes.
Plan d'urbanisme à Paris : les professionnels dénoncent « une aberration », le premier adjoint d'Hidalgo leur répond
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !