Les établissements de crédits restent confiants

Les professionnels du secteur sont moins inquiets que prévu.
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La loi Lagarde de réforme du crédit à la consommation aura été longue à entrer en vigueur - près de deux ans - et coûteuse pour les établissements qui ont dû revoir leurs systèmes informatiques. Mais, au final, les représentants des principales sociétés spécialisées ne se disent pas inquiets. Ils s'estiment préparés aux contraintes qui émanent du texte voté le 1er juillet 2010.

Les principales mesures, notamment les nouvelles règles en termes d'amortissement minimal des crédits renouvelables, entraient en vigueur dimanche 1er mai. Dès le lendemain, l'association française des sociétés financières (ASF), qui regroupe des établissements spécialisés et des entreprises d'investissement, a réagi à l'application de ces nouvelles règles qui contraignent davantage l'octroi de prêts personnels. Un point de vue attendu car, en matière de crédit à la consommation, les adhérents de l'ASF représentent près de 60 % du total des opérations et la quasi-totalité du marché des crédits renouvelables.

« Bon usage du bon crédit »

Après avoir commenté les statistiques de mars 2011 (lire ci-contre), Nicolas Pécourt, directeur de la prospective de Sofinco a rappelé le rôle essentiel du financement personnel dans l'économie. « Les 154,7 milliards d'euros d'encours à fin 2010 représentent 8 % du PIB », a-t-il indiqué. Le crédit à la consommation est également indispensable pour certains secteurs. Il représente 40 % du chiffre d'affaires des grandes surfaces et de la vente par correspondance. La mise en oeuvre de la loi Lagarde a impliqué une révision de l'intégralité des supports contractuels et un investissement sans précédents des établissements. Il s'agit cependant d'une « mesure neutre » pour Bruno Salmon, président de l'ASF et de Cetelem. « On assiste à un formalisme nouveau ce qui va rendre les choses plus complexes, a-t-il expliqué. On va très certainement assister à un simple rééquilibrage entre prêts personnels et crédits renouvelables ». La réforme vise à réduire la part des crédits renouvelables, qui sont présents dans 82 % des dossiers de surendettement, selon la Banque de France. Il faut faire « bon usage du bon crédit », a rappelé Éric Spielrein, secrétaire général de RCI Banque, qui doute cependant de l'efficacité de la loi.

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