Rebondissement de taille dans le dossier Foncia : le comité de direction de l'administrateur de bien, réuni lundi soir, s'est très mal passé. Les principaux présidents de régions sont très mécontents du choix retenu par l'actionnaire, à savoir BPCE. Selon nos informations, le projet avancé par les fonds d'investissement Bridgepoint et Eurazeo ne satisferait absolument pas ces dirigeants qui se plaignent de son opacité et du manque d'assurance à leur égard. À tel point, qu'ils auraient décidé de ne pas entrer au capital de l'entité contrairement à ce qui était prévu. Les trois projets de reprise de Foncia étaient effectivement conditionnés à un mini LBO parallèle de la part des cadres de l'entreprise.

BPCE en position de force

La reprise de Foncia n'est, de toute façon, pas définitivement bouclée à cette heure. BPCE réunit son conseil de surveillance ce mercredi et doit discuter du sujet. Si l'établissement dirigé par François Pérol se trouve confronté à une réelle opposition du management de Foncia, peut-être entendra-t-il le message.Le projet avancé par les autres fonds d'investissement est-il plus avantageux ? Sur le prix, il semble que les trois offres (étaient également en lice les fonds Advent et Charterhouse) soient dans un mouchoir de poche. La différence est ailleurs. Et notamment dans le plan stratégique. Le sujet le plus important est bien évidemment la gestion des effectifs. Et sur ce point, le projet de Bridgepoint et Eurazeo ne pronerait aucune coupe claire. Un point positif qui n'aurait toutefois pas suffi à rassurer les équipes dirigeantes en place.

Au regard de ces dernières péripéties, les deux autres fonds d'investissement reprennent espoir. Et vont sans doute repartir de plus belle à l'assaut de cette citadelle finalement très courtisée. La preuve que les services immobiliers ont un bel avenir devant eux. Et ce, même si le marché des transactions est toujours tendu, dans un contexte de reprise des taux d'intérêt.

Depuis la mise en vente de cette filiale, les rumeurs vont bon train. On pensait au début que BPCE ne trouverait pas de repreneur vu le prix qu'elle espérait en tirer. On croyait, ensuite, que François Pérol priviligierait l'offre d'un industriel, de manière à rassurer les équipes de Foncia. Finalement, tous les scénarios évoqués ont été démentis et BPCE apparaît en position de force pour négocier cette vente.