Ce jeudi, trois poids lourds de l'assurance, Axa, Groupama et Aviva, ont publié des résultats semestriels plutôt satisfaisants. Un résultat opérationnel en hausse de 10 % pour Axa, de 76 % pour Groupama et de 5 % pour Aviva. Des chiffres qui cachent néanmoins des disparités entre leurs métiers : alors que l'assurance dommages renoue avec la croissance, l'assurance-vie est toujours en difficulté. En dommages, l'effet hausse de tarifs en auto et en habitation a joué. Axa Groupe voit ainsi son chiffre d'affaires augmenter de 4 % en assurance dommages des particuliers, ses tarifs ayant crû dans les mêmes proportions. Celui d'Aviva France est en hausse de 7 %, alors que ses prix ont progressé de 7 à 8 % en habitation et de 2,5 à 4 % en auto. Quant à Groupama, qui a relevé ses tarifs de 3 à 5 % en auto et de 5 % en habitation, ses revenus ont augmenté de 4,7 %. Une plus grande sélection des risques et l'absence de catastrophes naturelles ce trimestre ont également favorisé les bons résultats du dommages.
Plus sélectifs sur les fonds
Ces derniers compensent ceux en forte baisse de l'assurance-vie. Axa affiche ainsi une collecte nette de 3,6 milliards d'euros au premier semestre contre 6 milliards d'euros l'an dernier. Celle de Groupama chute même de 60 % à 70 %. Une morosité due à la combinaison d'incertitudes fiscales, de baisse des taux de rendement et de baisse du pouvoir d'achat, engendrant une hausse des rachats sur les contrats. « Nous allons être plus sélectifs sur les fonds en euros, qui ne dégagent pas de marges suffisantes », a affirmé Henri de Castries, PDG d'Axa. En clair, l'assureur devrait modérer la rémunération de ses fonds en euros, pour attirer les épargnants vers les unités de compte, qui dégagent plus de marges et consomment moins de fonds propres.
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