Une baisse bien symbolique à la pompe

Copyright Reuters

Trois centimes de baisse. C'est environ le montant du recul des prix à la pompe enregistré la semaine dernière. Selon la Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC), le prix du gazole, le carburant le plus répandu en France, a diminué de 2,4 % la semaine dernière par rapport à la semaine précédente, à 1,3032 euro le litre. « La baisse des prix a été vraiment rapide », estime Jean-Louis Schilansky, président de l'Union française des industries pétrolières. Rapide, mais un peu décevante. Vendredi dernier, il avait déclaré que l'on pouvait s'attendre à une baisse de 4 ou 5 centimes d'euros par litre de carburant dans un délai de huit à dix jours, soit d'ici au week-end du 20-22 août. Alexandre de Benoist, délégué général de l'Union des importateurs indépendants pétroliers (stations Carrefour, Casino, Cora et Auchan), avait même annoncé une baisse de 10 à 15 centimes pour les stations de la grande distribution, en self-service.

Pour le week-end du 15 août

Le ministre de l'Industrie Éric Besson, qui avait demandé mercredi dernier aux distributeurs de carburant de répercuter la baisse du prix du pétrole avant le week-end du 15 août, s'est montré satisfait : « conformément à la demande que j'avais formulée la semaine dernière, la baisse de plus de 5 % du cours des produits pétroliers a été répercutée très rapidement ». Pour lui, « les distributeurs ont bien joué le jeu (...) C'était important pour les Français qui ont ainsi pu bénéficier d'une essence moins chère pour le week-end du 15 août et je m'en félicite ».

« On a fait les trois quarts du potentiel de baisse et on va voir cette semaine s'il y a le dernier quart, en gros un centime d'euro du litre », a signalé Jean-Louis Schilansky. L'évolution des cours cette semaine déterminera en effet si la baisse va se poursuivre ou non. Depuis la fin de la sema ine dernière, le cours du baril de Brent est resté volatil, autour de 105-110 dollars. Les prix du pétrole poursuivaient leur repli mardi en fin d'échanges européens, toujours affectés par les inquiétudes sur un ralentissement de la croissance en zone euro, dans un marché que la réunion entre le président français et la chancelière allemande peinait à rassurer.

Il s'agit de la première semaine de recul significatif des prix des carburants depuis la polémique de juillet. Les pétroliers, et en particulier Total, étaient accusés de profiter des fluctuations des cours des produits pétroliers en répercutant plus vite et plus fort les hausses que les baisses de prix.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.