Société Générale accélère son plan de cession d'actifs

Frédéric Oudéa, son PDG, est intervenu ce lundi pour rassurer sur la solidité de sa banque et présenter un plan de réduction de coûts, qui concerne entre autres la BFI et la gestion d'actifs.
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Frédéric Oudéa se voulait rassurant sur la situation financière de Société Généralecute; Générale ce lundi matin lors d'une conférence de presse. En vain. Le titre a clôturé à ? 10,75 %, deuxième plus forte baisse du CAC derrière BNP Paribas (? 12,35 %). Pour calmer le jeu, le PDG de la banque au logo rouge et noir a fait le point sur son exposition à la dette grecque (1,1 milliard d'euros), sujet devenu « marginal » pour la banque. Et il est revenu sur le bouclage de son programme annuel de financement de long terme de 26 milliards d'euros et sur sa réserve d'actifs liquides mobilisables, qui atteint 105 milliards d'euros.

Mais il a surtout présenté un nouveau plan de réduction de coûts. « Ce n'est pas un plan dans l'urgence », a martelé Frédéric Oudéa. Mais cela y ressemble pourtant fortement...

Amundi sur la sellette ?

Durant l'été, Société Généralecute; Générale a ainsi activé son programme de cessions des actifs gérés en extinction. Depuis début juillet, la banque a vendu 4,3 milliards d'euros de ces actifs, soit 8 milliards d'euros depuis le début de l'année.

« Nous poursuivons les objectifs du plan Ambition SG 2015, mais nous en accélérons la mise en oeuvre », explique Frédéric Oudéa. Ainsi, par un plan de cessions d'actifs, la banque espère « libérer » 4 milliards d'euros de capital d'ici à 2013, et améliorer son ratio de fonds propres durs (Core Tier One). Les activités visées seront celles qui ne satisfont pas les quatre critères suivants : la présentation de réelles synergies avec les trois piliers du groupe (banque de détail France, international et BFI), la consommation modérée en capital, la contribution aux résultats financiers et la compétitivité.

« Tous les métiers sont susceptibles de contribuer à ce plan, même si la majorité des cessions viendra de Global Investment Management and Services (GIMS) et des services financiers spécialisés », déclare Jean-François Sammarcelli, directeur général délégué. Amundi, société de gestion d'actifs détenue à 25 % par Société Généralecute; Générale et à 75 % par Crédit Agricolegricole, pourrait notamment être sur la sellette. Dans ce cadre, Société Généralecute; Générale se positionne en effet davantage dans une stratégie de distribution que de production ou de gestion. Sont aussi potentiellement visés : TCW, gérant américain, dont SocGen détient 80 %, et Newedge, société de courtage détenue à parts égales entre Société Généralecute; Générale et Crédit Agricolegricole. « Notre chance est que nous disposons d'actifs de belle qualité qui intéressent du monde », affirme Jean-François Sammarcelli. Frédéric Oudéa a également cité des métiers comme le financement d'avions, le « shipping » (financement des flottes de bateaux) ou le financement d'immobilier commercial.

La Banque de financement et d'investissement (BFI) n'échappera pas non plus au plan : Frédéric Oudéa a annoncé une réduction de 5 % de ses coûts. Autant d'annonces qui pourraient laisser présager d'une vente par compartiments... « Si nous étions les seuls à baisser en Bourse, nous pourrions craindre une OPA ou une OPE. Mais ce n'est pas le cas », conclut Jean-François Sammarcelli.

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