Les groupes paritaires de prévoyance Mornay et D&O ont, après des mois de négociations, définitivement validé leur projet de rapprochement. Les conseils d'administrations des deux groupes des 4 et 5 octobre ont programmé la naissance du nouveau groupe fusionné pour le deuxième trimestre 2012. D'ici là, les approbations des instances du personnel et des autorités de tutelle devront avoir été obtenues. Ensemble, Mornay et D&O formeront un groupe de retraite complémentaire obligatoire (Agirc-Arroc) de 3.000 salariés de 6,3 milliards de cotisations et 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires en assurance de personnes. Cette seconde branche d'activités dites concurrentielles est essentiellement réalisée en contrat collectif de branche professionnelle, en particulier la pharmacie (officines), les laboratoires, les hôtels-cafés-restaurants, ou le transport. Au total, le nouveau groupe compte 18 accords de branche. Le chiffre d'affaires se répartira entre l'assurance santé à 37 %, incapacité-invalidité à 20 %, décès-rente-obsèques à 17 % et par ailleurs les congés de fin de carrière (24 %).
Ce rapprochement permet de mettre en commun leur réseau de distribution (salariés, courtage, vente directe). « Le renforcement de la force de vente en région, grâce à la mise en commun des deux réseaux, permettra d'optimiser les ventes auprès des PME ».
Question sensible
Par ailleurs, les deux partenariats commerciaux existants avec la compagnie Generali France en assurance collective et plus récemment avec la Mutuelle Générale, en assurance individuelle, sont maintenus.
Sur la question toujours sensible de la direction du nouveau groupe, la répartition des fonctions n'est pas encore officiellement précisée. « Un comité opérationnel du rapprochement sera piloté par Christian Schmidt de La Brélie, directeur général de D&O et coordonné par Laurie Maillard, directeur général de Mornay », indique le groupe.
Cette opération évoquée depuis plusieurs années, a peiné à se réaliser. Elle est une sorte de cas d'école car elle illustre à la fois la consolidation croissante des groupes paritaires et la difficulté de les réaliser dans un environnement où la décision repose sur le consensus.
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