Retour du contemporain

Objet de toutes les spéculations, le marché de l'art actuel retrouve ses acheteurs. Plus sélectifs, plus prudents, plus avisés. Parmi les signatures qui ont le vent en poupe, celle de l'indien Sayed Raza.

De tous les domaines du marché de l'art, c'est la peinture contemporaine qui a subi le plus grand choc spéculatif: certains artistes ont vu ainsi leur cote s'écrouler en quelques mois de 30 à 60%, davantage encore pour les peintres de pays émergents qui subitement n'ont plus trouvé le moindre acquéreur. Chine, Iran, Inde ont été particulièrement atteints.

Désormais les enchérisseurs reviennent en salle des ventes, mais avec prudence, se contenant d'acheter des oeuvres plus affirmées de peintres à la réputation bien assise. Ainsi, l'art contemporain indien, qui avait selon Artprice grimpé de 480% en dix ans (puis baissé de 45% entre janvier et juin 2009) reste un des plus prometteurs, notamment par une clientèle fortunée qui apprécie l'art abstrait, contrairement aux amateurs chinois ou moyen-orientaux.

Quelques noms retiennent ainsi l'attention: Anish Kapoor, Subodh Gupta, Santosh TV, Francis Newton Souza, Ram Kupar et Sayed Raza (photo). Ce dernier, né
en 1922 à Barbara (Inde) est le fondateur du "Progressive artist group" et s'installe à Paris dans les années 1950. Depuis, son style, assez sombre a évolué vers des formes géométriques colorées basées sur l'énergie du Bindu, avec parfois du blanc qui imprègne la toile en son entier. Dans une vente dédiée à l'art contemporain , la SVV Cornette de Saint Cyr propose en ouverture dix-huit de ses toiles, essentiellement des années 1956-1970, estimées autour de 50.000 euros chaque. On trouve également trois oeuvres géométriques, entre 20 et 100.000 euros.

Pour sa part, la veille, toujours dans une vacation consacrée à l'art contemporain, Piasa met aux enchères un triptyque en céramique de Raza estimé 10.000 euros, numéro 3 d'une édition de huiot exemplaires.

Les deux vacations proposent d'autres oeuvres contemporaines notables: quelques huiles de Matta (20.000 euros), de Combas (de 10 à 35.000 euros), de Raymond Hains (22.000 euros), un crayon de Basquiat (90.000 euros) une sérigraphie unique de Warhol (30.000 euros), une huile noir et blanc de Vassarely
(80.000 euros) ou un "Nudo" d'Adami (100.000 euros).

- 12 avril, Paris Drouot Richelieu, salle 1, renseignements: www.piasa.fr
- 13 avril, Paris Drouot Montaigne, 20 heures, renseignements: www.cornette.auction.fr

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