Micro-crédit : "il exsiste peu de marge en Europe"

L'avis d'Arnaud Ventura, Cofondateur et vice-président de PlaNet Finance
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Quelles sont les pistes, selon vous, pour développer la microfinance en Europe ?

La microfinance est née dans les pays émergents. Par définition, ce secteur a pour but d'offrir des services bancaires à des publics défavorisés qui n'y ont pas accès. En Europe, son marché reste donc très limité. Il relève essentiellement du crédit subventionné alors qu'en Inde ou au Mexique, par exemple, cette activité a un vrai programme de développement et peut être rentable.

Sur le Vieux Continent, la microfinance s'est essentiellement développée en France. Pourquoi ?

En France, le microcrédit concerne essentiellement la création d'entreprises par des chômeurs. Le phénomène prend plus d'ampleur qu'ailleurs en Europe car la culture en matière de subventions publiques aux populations déshéritées est sans aucun doute plus forte.

Assister à des cas de surendettement comme on l'a vu avec SKS en Inde ou ailleurs est-il pour autant exclu en Europe ?

Le surendettement peut arriver partout. Mais c'est certain, en France, ce serait à une échelle moins importante !

Quelles sont les mesures à prendre en vue de limiter ces dérives ? Faut-il plafonner les taux d'intérêt en Europe ?

En France ils le sont déjà mais ce n'est pas le cas partout. L'Angleterre par exemple ne l'impose pas. Mais plusieurs pistes peuvent être étudiées. Il faudrait notamment davantage généraliser la présence de centrales des risques afin que ces institutions de microcrédit disposent de plus d'informations sur le niveau d'endettement de leurs clients.

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