Krach, krach, krach

La dégringolade continue en bourse. Hier, Paris, New York, Londres, Milan, Madrid et d'autres ont encore perdu plus de 4% en une journée. Ca va bientôt s'arrêter, ce krach...

Oui, sur les marchés boursiers, le krach continue. On est maintenant revenu à New York plus de douze ans en arrière, à Paris plus de six ans. Les indices ont fondu, depuis leur sommet, de moitié au moins. Alors, quand est-ce que cette dégringolade infernale va-t-elle enfin s'arrêter ? Trois conditions au moins. Pour l'instant, aucune n'est remplie.

Première condition : d'abord, qu'il n'y ait plus rien dans les placards des banques, des sociétés d'assurance, des sociétés financières en général. Chaque jour, on y découvre de nouvelles horreurs - des actifs qui ne valent plus rien, des créances qui ne pourront jamais être récupérées. Hier, c'était AIG, le premier assureur du monde, il y a encore peu de temps. Il a annoncé... des pertes de 100 milliards de dollars l'an dernier. Stupéfiant ! De quoi donner le vertige - surtout si vous étiez assurés chez AIG !

Tout cela, ça plombe le secteur financier. Ca le rend incapable de jouer son rôle, celui de financer l'économie. Ca génère une réelle angoisse chez les investisseurs. Tous les matins, ils se demandent ce qui sortira, aujourd'hui, des placards.

Les Etats, l'Etat américain notamment, ont pourtant lancé des plans de sauvetage gigantesques...

Gargantuesques, effectivement. Les plans de sauvetage, la confiance dans ces plans, c'est justement la seconde condition pour que cesse la grande dégringolade. Il faut que ces plans commencent à produire leurs effets. Ca va mettre du temps, un certain temps... Le problème, c'est que pendant ce temps-là, la récession s'aggrave, les placards se reconstituent. On les vide, la crise les remplit. Il y a là une course de vitesse. Pas sûr que les Etats en aient pris conscience !

La troisième condition à un arrêt du krach ?

C'est que les Etats montrent clairement qu'ils ont compris ce qu'était la mondialisation. L'économie est mondiale, elle a besoin de règles, de politiques communes. Alors, bien sûr, les chefs d'Etat se rencontrent. C'était, le week-end dernier à Bruxelles, le sommet européen. Ce sera, le 2 avril à Londres, le G20, la réunion des vingt plus grandes puissances du monde. Il ne suffit pas cependant de se réunir. Il faut décider. Et bien décider. Pour l'instant, ce n'est pas le cas.

Exemple : dimanche à Bruxelles, les pays européens n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur un plan d'aide en faveur des pays de l'Est. L'Est, en pleine déconfiture, ç'est pourtant, pour l'Europe dans son ensemble, une véritable bombe à retardement. Tout le monde le sait, rien ne se fait. Voilà, tant que ces sommets resteront dans le brouillard, l'indécision, l'erreur, il n'y a aucune chance que le krach s'arrête !

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