BlueKiwi met le réseau social dans l'entreprise

La solution de BlueKiwi permet aux entreprises d'animer des réseaux de spécialistes qui ne se connaissent pas forcément. C'est une forme de gestion moderne des connaissances.

BlueKiwi est l'exemple type d'une bonne idée qui séduit une entreprise et qui peut, par la suite, devenir une start-up performante. Au départ, c'est un cadre de

Dassault Systèmes

, le spécialiste français de la conception assistée par ordinateur, qui cherche un moyen de faire mieux travailler ses équipes. «

Je voulais surtout que les meilleures pratiques commerciales puissent être partagées entre nous

, explique Arnaud Poujardieu qui était à l'époque directeur général des ventes en France du logiciel Catia de

Dassault Systèmes

.

En lisant des blogs, j'ai rencontré un jeune consultant spécialiste des organisations. De fil en aiguille, nous avons opté pour l'essai en Intranet d'un logiciel de réseau social

». Il a été développé rapidement et implanté en 2006. Une vingtaine de personnes ont été rapidement formées pour pouvoir, elles-mêmes, former d'autres personnes et ainsi de suite. Dans la pratique, il s'agit de faire fonctionner, de manière intuitive, un logiciel de réseau social comme Viadeo, Facebook ou LinkedIn.

«

La solution nous a coûté 40.000 euros plus 40.000 euros d'accompagnement

, note Arnaud Poujardieu.

Au bout de trois mois, 50 personnes l'utilisaient et une centaine au bout de six mois

».Un an plus tard, 350 personnes avaient rejoint la communauté constituée avec la solution. «

Nous avions des ingénieurs d'autres divisions, des personnes de la finance ou de la direction centrale qui se sont aperçus qu'ils pouvaient, enfin, savoir ce qui se passait sur le terrain et chez les 80.000 clients de Dassault Systèmes

».

Quel a été l'apport principal de la solution ?

«

Notre principal problème est que tout le monde cherchait à réinventer la roue par manque de communications efficaces

, explique Arnaud Poujardieu.

Par ailleurs, nous avions une communication « Top Down » mais le « Bottom Up » ne fonctionnait pas. Nous étions aussi atteint de la réunionite et cela coûte cher. Un billet d'avion pour venir au siège à Suresnes mettre au point un processus n'est pas donné

».

La mise en œuvre d'un réseau social interne a permis de redonner une nouvelle jeunesse à l'entreprise et de découvrir des bénéfices insoupçonnés. Ainsi, le responsable d'une ligne de produits peut demander à la communauté si l'ajout de certaines fonctionnalités est une bonne idée. Au bout d'un jour, il recevra une dizaine de commentaires pertinents écrits par des personnes qu'il ne connaît pas. Dans le même ordre d'idée, les meilleures pratiques commerciales peuvent être mises en avant. Un commercial qui a signé une belle affaire peut expliquer sa méthode. Son billet, et les commentaires qui vont avec, seront facilement retrouvables grâce au moteur de recherche. C'est un exemple de gestion dynamique de la base de connaissance.

En juillet 2006, BlueKiwi est né et a reçu le soutient de Sofinnova qui a investi 4 millions d'euros dans la société. Elle se développe bien en France, surtout dans le domaine bancaire. Elle compte parmi ses clients

BNP Paribas

et le groupe La Poste mais aussi Finarep et

Legrand

. BlueKiwi veut se développer en Europe et garde les Etats-Unis en ligne de mire.

Le coût de la solution est de l'ordre de 100 euros par an et par collaborateur. Cela fait 8 euros par mois ou environ 35 centimes par jour. «

C'est moins cher qu'une capsule Nespresso

», assure Arnaud Poujardieu. BlueKiwi fait partie du programme Idées de Microsoft (Initiative pour le Développement Économique des Éditeurs de logiciels et des Start-up).

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