La recherche sur Internet est très importante pour Microsoft

Microsoft peut-il racheter Yahoo ? En tout cas, la recherche sur Internet est très importante pour Microsoft. Il y a un mois et demi, Steve Ballmer est venu présenter ses investissements en recherche et développement en Europe.

Maintenant que le conseil d'administration de Yahoo a décidé de chercher un nouveau directeur général, les yeux se tournent vers Microsoft. Il est vrai que le géant du logiciel n'a pas caché son intérêt la recherche sur Internet. Début octobre, Steve Ballmer est venu à Paris présenter ses plans d'investissement dans ce domaine et en Europe. Christine Lagarde, notre ministre des Finances, était présente pour le congratuler. Cela a peut-être diminué l'enthousiasme de Steve Ballmer, d'habitude plus expansif (voir vidéo). En tout cas, voici le verbatim de ses réponses aux questions posées lors de la conférence de presse.

Comment vont évoluer les moteurs de recherche ? Quid de l'usage des internautes ?

Steve Ballmer : Je pense que nous allons assister à l'émergence de nombreuses innovations pour la recherche sur Internet. Elles seront beaucoup plus nombreuses, au cours des dix prochaines années, que ce l'on attend. En langue anglaise, on n'utilise en moyenne que 2,2 mots pour rechercher des informations sur Internet. Les utilisateurs ont appris que si on tape plus de mots dans la barre de recherche, les résultats sont de plus en plus médiocres. En revanche, notre attitude est de penser que lorsqu'on donne plus d'informations sur ce que l'on cherche, plus on a de chance d'obtenir un résultat pertinent. Il y a donc de la place pour des innovations au niveau de la sémantique et du langage naturel.

Il existe aussi des opportunités pour la recherche sur les images ou les vidéos.

Microsoft est connu pour générer des montagnes de cash. Est-ce que votre trésorerie vous protège de la crise financière ?

Oui, elle nous protège de la faillite. Je fais de l'humour mais on possède certainement un coussin plus important que d'autres sociétés. Les gens qui le gèrent doivent faire attention à ne pas investir dans de mauvais crédits. Cela dit, nous avons d'autres défis. Tout ce qui affecte l'économie mondiale affectera nos affaires. Une moitié de notre activité provient des consommateurs et l'autre moitié de l'investissement des entreprises. J'espère que les conséquences de la crise ne seront pas trop sévères mais quoi qu'il arrive, nous continuerons à investir dans la recherche.

Ne pensez-vous pas que la recherche sur téléphone mobile sera plus importante que sur le PC ?

Il y aura plusieurs applications importantes pour la téléphonie cellulaire. La recherche en est une à la fois pour le PC et pour les téléphones mobiles. Le type de recherche que les particuliers feront à partir de leur téléphone sera spécifique : plus de navigation géographique, plus d'informations locales. La recherche plus détaillée sera sans doute effectuée à partir du PC. Nous investissons dans des technologies spécialisées sur la recherche sur téléphone portable et sur la publicité sur mobile. En France, nous avons acheté une société experte dans ce domaine (ScreenTonic).

Vous allez recevoir une masse substantielle de crédits d'impôts en Europe. Que vont recevoir les européens en échange ?

Les crédits d'impôts sont sympathiques. Sans crédit d'impôt, nous aurions quand même investit en Europe. Pourquoi investissons-nous ? Pour apporter aux consommateurs européens la meilleures expérience possible dans la recherche sur Internet. Il nous faut être pertinent. De plus, nous allons employer plusieurs centaines de chercheurs en Europe.

Quel est le montant de votre investissement dans vos trois centres de recherche européens ?

On a sans doute des coûts immobiliers et des coûts liés aux centres de données mais ce n'est pas le plus important. Le point clef est de considérer combien de programmeurs, d'ingénieurs, de chercheurs on va pouvoir engager.

Quelle est la différence entre votre investissement en Europe et celui que vous venez faire en en Inde ?

En Europe, nous pensons posséder environ 2000 ingénieurs et programmeurs. C'est un peu plus que notre nombre d'ingénieurs en Inde et équivalent à nos chercheurs en Chine. Aujourd'hui, l'Europe est la première, suivie par la Chine et l'Inde mais cela peut changer. Et il ne faut pas oublier que nos ingénieurs sont mobiles. Nous avons beaucoup d'ingénieurs indiens à Seattle. Jordi Ribas, qui est de Barcelone, a travaillé à Seattle et maintenant il revient en Europe diriger nos centres de recherche. Nous voulons surtout nous assurer de pouvoir attirer les talents en Europe et ailleurs. Avec l'achat de Ciao, nous allons compter 150 ingénieurs de plus à Munich et 50 de plus en Pologne.

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