Spécial Open World Forum : comment devenir riche en vendant du gratuit

En informatique, un code dit Open Source est mis à la disposition de tout le monde. On ne paye pas de licence d'exploitation pour l'utiliser mais certaines sociétés peuvent se faire rémunérer pour des services de maintenance et de support. En dépit de la gratuité du code, quelques spécialistes de l'Open Source ont été rachetés pour des sommes considérables, prouvant qu'on peut devenir riche en vendant du gratuit.

Le dernier exemple en date est celui de VMware, le spécialiste mondial de la virtualisation des systèmes d'information, qui a racheté SpingSource pour 362 millions de dollars plus la prise en compte de 58 millions de dollars de diverses stocks options. SpringSource permet d'organiser des applications écrites avec le langage java. Il se murmure que son chiffre d'affaires ne dépassait pas 15 millions de dollars. Un peu plus tôt, Sun Microsystems avait jeté son dévolu sur MySQL, la base de données Open Source et avait déboursé 1 milliard de dollars pour la récupérer. A l'époque, le chiffre d'affaires de MySQL était inférieur à 50 millions de dollars. Depuis, Sun Microsystems a fait l'objet d'une bataille boursière entre IBM et Oracle, finalement remporté par Oracle pour un montant net de 5,6 milliards de dollars. Cependant, la commission européenne étudie soigneusement la transaction et demande à Oracle des garanties sur l'avenir de MySQL.

De fait, Sun Microsystems avait racheté MySQL pour concurrencer Oracle. « En France, les grandes sociétés comptent en moyenne 2000 applications qui tournent sur Oracle, expliquait au début de l'année Jean-Yves Pronier, qui était à l'époque directeur marketing de Sun Microsystems France. En réalité, elles n'ont besoin d'Oracle que pour 12 à 15 applications critiques. Le reste peut tourner sur MySQL. Et cela peut leur faire économiser pas mal d'argent. Il y a un an, ce type de problématique n'existait pas. Aujourd'hui, c'est un concept urgent et cela explique l'achat de MySQL ».

L'attrait de pénétrer un nouveau marché par le biais de l'Open Source a donc déclenché l'achat de Sun Microsystems, puis les réponses d'IBM et d'Oracle. Ce caractéristique se discerne dans la plupart des transactions. Avec SpringSource, VMware veut étendre le nombre de fonctionnalités qu'il peut vendre à ses clients. Lorsqu'il a racheté Jboss pour 350 millions de dollars, Red Hat, spécialiste des serveurs Linux a voulu se positionner sur l'infrastructure logiciel. Dans le même ordre d'idée, Citrix a racheté Xen pour 500 millions de dollars et cherche maintenant à concurrencer VMware.

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