« Maintenant, on fait quoi ? » L'après-crise, avec Thierry Frémaux, directeur général du Festival de Cannes

VIDÉO - CHAPITRE 2. Un dimanche sur trois à 18 heures, retrouvez la nouvelle émission Idées et Société de La Tribune. Bouleversé par la pandémie de Covid-19, le cinéma est tétanisé face à la popularité, depuis un an exponentielle, des plateformes de streaming qui révolutionnent le financement, la réalisation, la diffusion des films. Pour en débattre, Thierry Frémaux, directeur du Festival de Cannes. A retrouver sur Twitter, avec le hashtag #MOFQ et sur les réseaux sociaux.

Thierry Frémaux est aux commandes de l'Institut Lumière et du Festival Lumière de Lyon, et bien sûr du Festival de Cannes - « le salon agricole du cinéma », plaisante-t-il avec affection -, dont la 74e édition est programmée du 6 au 17 juillet. Il est aussi l'auteur de Judoka (qui paraît chez Stock), récit des trente premières années de sa vie consacrées à l'apprentissage, à la compétition, et à l'enseignement du judo.

Ce judo dit beaucoup « du monde » et de lui-même, il révèle aussi nombre de paraboles - des « valeurs de vie » à la compétition, de la politique au management - dans le prisme desquelles, lui qui a « tout appris » sur un tatami et découvert tardivement que l'on pouvait être « intellectuel et sportif », livre une passionnante lecture de notre époque.

Quant au cinéma, il expose, selon lui, « qui on est, mais surtout qui est l'autre, qui est celui que l'on n'est pas, et ainsi ce qu'est le monde ». Complice des « mal-aimés », combattant et résistant pour toutes les formes de création, ce personnage cardinal du cinéma planétaire l'assure : « L'art, et donc le cinéma, sauvera le monde ». Ce monde bouleversé par la pandémie du Covid-19, ce monde du cinéma tétanisé face à la popularité, depuis un an exponentielle, des plateformes de streaming qui révolutionnent le financement, la réalisation, la diffusion des films. Peut-être aussi notre manière de les « consommer ». Pour sauver le monde, le cinéma lui-même doit être sauvé. C'est à cette « absolue nécessité » que ce disciple de l'obéissance et de la révolte s'emploie. Les voies, sans concession mais conciliatrices, qu'il emprunte dans ce dialogue dissèquent autant l'avenir du cinéma que le squelette d'une personnalité, d'un entrepreneur, d'un serviteur de l'art lumineux. « La qualité des œuvres déterminera le « monde d'après » du cinéma », affirme-t-il. Ce qui vaut pour le cinéma n'est-il pas une leçon universelle ?

> A SUIVRE - CHAPITRE 3 : Avec le chef Michel Troisgros.

« MAINTENANT, ON FAIT QUOI ? »

LA NOUVELLE ÉMISSION IDÉES & SOCIÉTÉ de La Tribune
Nous sommes en 2021, et plus que jamais cette question est cardinale : Maintenant, on fait quoi ? Un invité de renom, une introspection, des actions pour (re)penser le monde #CRISESANITAIRE #RELANCEECONOMIQUE #RSE #ENGAGEMENT Denis Lafay.

MOFQ

Lire aussi : « Maintenant, on fait quoi ? » L'après-crise, avec le paléoanthropologue Pascal Picq

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Commentaire 1
à écrit le 19/04/2021 à 10:39
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"L'art, et donc le cinéma, sauvera le monde " Le cinéma étant un Art mineur d'une part et d'autre part n'ayant pour l'instant que peu de succès dans le sauvetage du monde annoncé, il va falloir qu'il se retourne sérieusement les manches d'autant ...

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