Difficile de faire plus pragmatique en matière d'allocation d'actifs : selon le contexte de marché, le fonds BNY Mellon Global Real Return (GRR) peut être investi sur les actions, les emprunts d'État, les obligations d'entreprises, les instruments monétaires, les produits dérivés ou encore sur l'immobilier, les matières premières, les devises et certaines stratégies alternatives. Le tout est que chacun des véhicules d'investissement retenu soit liquide, c'est-à-dire facilement négociable sur le marché. L'équipe de gestion, composée de cinq personnes, applique une approche appelée « flexible multi-assets » dont le principe repose sur la mise en commun d'expertises sur les différentes classes d'actifs et sur des décisions collégiales. Malgré cela, les actifs traditionnels comme les actions et les produits de taux gardent la préférence des gérants.
Parmi les principaux secteurs d'activité présents dans la poche actions du portefeuille, qui représente 57 % de l'actif, figurent les télécoms, la pharmacie, les mines et l'énergie. Ainsi, une position a été récemment initiée sur le producteur de charbon indonésien Adaro Energy afin de bénéficier d'une exposition à la contraction structurelle du marché du charbon. L'équipe a également investi dans le pétrolier ENI. « La valorisation du titre est devenue plus attrayante compte tenu de l'exposition de l'entreprise à l'Égypte », explique le gérant du fonds James Harries.
L'industrie privilégiée
Pour les obligations d'entreprises (10 % du portefeuille), l'équipe a privilégié le secteur industriel à hauteur de 70 %. Enfin, elle maintient un volant de liquidités proche de 17 % à fin avril, histoire de saisir les opportunités qui se présentent. L'objectif de performance est, quant à lui, fixé à 4 % au-delà du taux Euribor 1 mois. Celui-ci, actuellement proche de 1,25 %, sert de référence sur le marché monétaire de la zone euro. Avant d'être appliqué à ce fonds, la stratégie GRR a été mise en place dès 2004 par Newton Investment Management, une filiale du groupe BNY Mellon Asset Management. Depuis, la performance annuelle moyenne enregistrée est de 11,76 %, soit 3 % de mieux que l'objectif théorique moyen de 8,53 % pour la période.
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