Sycomore Eurocap, une décennie de gestion pragmatique

Le fonds fête son dixième anniversaire le mois prochain avec un bilan plutôt honorable.
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En hausse d'environ 20 % sur dix ans, Sycomore Eurocap est un fonds d'actions européennes qui a plutôt bien traversé les crises à répétition de la décennie. L'idée défendue par le gérant, Émeric Préaubert, est qu'il est nécessaire de diversifier son approche pour pouvoir s'adapter aux différentes configurations de marché. Ainsi, il peut investir sur les valeurs moyennes, comme de 2004 à 2006, ou sur de plus grands groupes cotés en Bourse. Il couvre la plupart des secteurs avec quelques exceptions.

« Nous n'investissons jamais, ou très peu, dans les valeurs de technologie et de biotechnologie, souvent très complexes à appréhender », note Émeric Préaubert, qui donne aujourd'hui priorité au secteur pétrolier. « La valorisation de certaines sociétés, comme Total ou CGG Veritas, correspond à un baril de pétrole voisin de 40 dollars alors qu'il cote plus du double. Les perspectives de hausse à long terme sont donc importantes », note le gérant, qui est revenu sur les valeurs bancaires compte tenu des faibles valorisations actuelles, mais avec modération.

Enfin, chose plus rare, il parvient également à combiner différents styles de gestion. Selon le contexte, il peut s'intéresser aux valeurs de rendement, aux valeurs de croissance ou encore aux sociétés en restructuration. Si les dernières ont été profitables au début de la crise, il préfère se pencher aujourd'hui sur le thème du rendement. Avec discernement toutefois, car quelques entreprises cycliques offrent aujourd'hui des taux de dividende a priori attrayants mais leurs perspectives ne parviennent plus à séduire !

Éligible au PEA

Parmi les dossiers suivis de près en ce moment figurent CGG Veritas, Sodexo, Bouygues, ou encore Imtech, une société néerlandaise spécialisée dans les solutions de chauffage et de climatisation. Le profil du fonds, éligible au PEA, est donc séduisant pour appréhender la future sortie de crise. Les frais de gestion de 1 % sont faibles et s'expliquent par une commission de surperformance de 25 % : si le gérant parvient à faire mieux que le DJ Euro Stoxx dividendes réinvestis, il obtient une rémunération égale à 25 % du supplément de performance apporté. Une bonne manière de rémunérer essentiellement le succès.

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