Axa envisage de sortir du private equity

L'assureur a mis en vente Axa PE, un désengagement incité par les nouvelles réglementations sur les fonds propres.
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Axa Private Equity (Axa PE) pourrait bientôt quitter le giron de sa maison-mère. Axa aurait mandaté la banque Credit Suisse pour vendre sa filiale de capital-investissement, selon la chaîne britannique SkyNews. Celle-ci évoque un prix situé entre 200 et 400 millions de livres sterling (229 à 457 millions d'euros) mais l'agence Bloomberg, parle, elle, de 500 millions d'euros. Des informations que l'assureur français a refusé de commenter, vendredi. Mais « le processus de vente a été lancé. Il est dans une phase préliminaire, il n'y a pas encore eu d'offres », affirme une source proche du dossier. Qui précise que « le management sera très impliqué dans la transaction ». En clair, le management d'Axa PE devrait participer à la reprise de la société.

Aux côtés de qui ? De très gros gérants d'actifs - comme BlackRock, qui s'est lancé en mai dans le private equity en direct, ou Carlyle, qui a racheté en janvier le spécialiste néerlandais du private equity, AlpInvest - pourraient avoir les yeux de Chimène pour Axa PE. Car la société, fondée en 1996 par Dominique Senequier - qui en préside toujours le directoire -, a vu le montant de ses actifs sous gestion passer de 2 milliards de dollars en 2001 à 28 milliards aujourd'hui. Ce qui fait d'Axa PE le plus grand fonds de capital-investissement français. Axa PE, dont le portefuille est constitué de 164 participations et qui est présent en Europe, à New York et à Singapour, s'est récemment illustré en prenant 5,3 % du capital du Clud Med ou bien encore en participant au rachat du groupe d'ingénierie électrique Spie.

Début du mouvement

Si les banques et les assureurs multiplient les cessions de leurs activités de private equity, c'est en raison des nouvelles réglementations relatives à leurs fonds propres. Bâle III, pour les banques, et Solvabilité II, pour les assureurs, vont exiger des ratios de fonds propres beaucoup plus contraignants que par le passé. Ce qui conduit ces établissements à se désengager des activités les plus gourmandes en capitaux, comme le private equity. Le mouvement n'en est qu'à ses débuts. Le cabinet Preqin ayant répertorié à la mi-août pas moins de 136 sociétés de capital-investissement appartenant à 39 banques dans le monde.

 

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