La transparence gagne du terrain chez les sociétés cotées

En la matière, l'écart se réduit entre les entreprises du CAC 40 et les autres, selon le troisième rapport établi par Labrador. Rhodia ressort comme grand gagnant du dernier palmarès.
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Gaël Vautrin

Grand raout à l'Assemblée Nationale. C'est mardi soir que s'est tenue la cérémonie du Grand Prix de la Transparence, organisée par Labrador, spécialiste et leader de l'information règlementée. L'évènement, dont la première édition avait eu lieu l'an dernier, a pour objectif de récompenser les sociétés cotées en matière de transparence des données financières. Une pratique devenue une règle d'or depuis l'entrée en vigueur il y a trois ans de la directive Transparence au niveau européen. Or il ressort qu'au fil des ans, les sociétés cotées tendent à être toujours plus vertueuses en la matière. C'est tout du moins les conclusions établies par le troisième rapport de Labrador sur le sujet.

L'étude réalisée sur la base des documents de référence, des rapports financiers semestriels, site internet etc ... des sociétés du SBF 120 et de 130 sociétés cotées supplémentaires - correspondant peu ou proue à l'ancien SBF 250 - fait ressortir une note moyenne de 57 sur 100 sur l'échelle de transparence, stable par rapport à 2010. Mais la nouveauté de l'édition 2011 est qu'elle introduit 15 critères supplémentaires qui font ressortir à pondération et critères constants, une note moyenne de 64 sur 100 (contre 57 donc en 2010). Dans l'ensemble, ces critères portent sur quatre grandes thématiques que sont l'accessibilité des informations recherchées, la précision des contenus règlementaires, la comparabilité avec les informations fournies par les autres sociétés et enfin la disponibilité des données le plus tôt possible.

Surtout ce nouveau point d'étape met en lumière la réduction de l'écart qui existait jusqu'ici en la matière entre les sociétés du CAC 40 et les autres. En effet l'étude souligne que si ces dernières représentaient l'an dernier 70 % (et 80 % en 2009) des 60 meilleures notes attribuées au sein du SBF 120, leur part est désormais de 47 %. « A pondération et critères constants, la note moyenne 2011 des 80 (ndlr autres sociétés du SBF 120) a augmenté de 7 points tandis que celle du CAC 40 a progressé de 5 points » souligne à le rapport. Dès lors, pas étonnant de voir un groupe comme Rhodia figurer comme le grand gagnant de l'édition 2001 avec pas moins de quatre prix. Mais également Saft (trois prix) ou encore TF1 (deux prix). En tout, sur les seize prix décernés, les sociétés du CAC 40 - en comptant Natixis qui est sorti du CAC 40 le 19 septembre dernier - ne rafflent que quatre prix.

Autant dire que la transparence des informations financières tend à gagner un spectre plus large de sociétés cotées. Faut-il y voir une volonté chez les entreprises de renouer une relation de confiance avec les investisseurs et les actionnaires ? En tout état de cause, ce cercle vertueux ne pourrait que servir leur cause en ces temps troublés sur les marchés d'actions, à l'heure où les intervenants tendent à anticiper chaque jour un peu plus le pire, faisant par conséquent fondre leurs niveaux de valorisation. Et c'est d'ailleurs tout un symbole de voir cette année chamboulé le palmarès sectoriel du SBF 120 en matière de transparence avec l'arrivée en tête du classement, les sociétés financières ...

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