Immobilier : qui peut encore acheter ?

L'accès au logement devient de plus en plus difficile, notamment en Île-de-France. Trois organisations patronales tentent de trouver des solutions.
Copyright Reuters

«Plus que jamais le marché immobilier hexagonal est devenu, peut-être à l'image de la société française, morcelé avec de fortes spécificités et disparités », remarque Stéphane Romanyszyn, président d'Entreparticuliers.com. D'ailleurs, face aux turbulences économiques actuelles, le profil des acheteurs change. Tout d'abord, « la proportion de très jeunes locataires, de un à trois ans d'ancienneté, qui passent à l'achat (23 % en 2011 et 2009) reste très en deçà de son niveau d'avant-crise (31 %), note de Particulier à Particulier dans une étude. La proportion des jeunes acheteurs diminue : 11 % seulement des acheteurs ont moins de 30 ans en 2011, contre 17 % en 2009 et 32 % en 2007 ». De plus, la part de ceux qui envisagent une acquisition sans le moindre apport personnel reste faible, à 9 % en 2011, loin des 21 % de 2007.

Méfiance des particuliers

Mais surtout, les particuliers sont de plus en plus méfiants. Ainsi, selon un sondage BVA pour Seloger, seulement 53 % des Français conseillent à leur proche d'investir dans l'immobilier contre 71 % au printemps 2010.

Si les CSP + sont une majorité (56 %) à conseiller l'investissement immobilier, les CSP -, au contraire le déconseillent majoritairement (51%).

Pour tenter de modifier l'état d'esprit des Français et d'améliorer le marché, notamment en Île-de-France, la Fnaim Paris Ile-de-France, la Fédération française du bâtiment Grand Paris et la Fédération des promoteurs immobiliers Île-de-France, ont émis 14 propositions.

Ils souhaitent notamment favoriser une offre de logements neufs et anciens à des prix abordables pour les classes moyennes notamment dans le secteur locatif, développer un guichet unique d'information ou encore insister sur l'importance de faciliter l'investissement des copropriétaires et de créer des outils financiers et des aides spécifiques à la copropriété (par exemple l'éco-PTZ actuel n'est pas adapté).

Gilles Ricour de Bourgies, président de la Fnaim Paris Île-de-France, rappelle « le Grand Paris décidé par le Parlement, à l'initiative du président de la République, est une réponse avec la création de 70.000 logements par an pendant dix ans. (...) Faut-il encore trouver des moyens financiers pour autant obérer les marges des entreprises franciliennes ? »

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.