Régionales : Loïg Chesnais-Girard reste à la tête de la Bretagne

Le président sortant PS, Loïg Chesnais-Girard, conserve la région mais n’obtient pas de majorité absolue. Un troisième tour de négociations va donc avoir lieu alors que ses adversaires LR et EELV, respectivement arrivés deuxième et troisième de cette quinquangulaire, veulent maintenir le rapport de force.
Le président sortant de la Région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, est arrivé dimanche soir en tête d'une quinquangulaire inédite avec 29,8 % des voix, selon les premières estimations.
Le président sortant de la Région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, est arrivé dimanche soir en tête d'une quinquangulaire inédite avec 29,8 % des voix, selon les premières estimations. (Crédits : Reuters)

Loïg Chesnais-Girard, le président PS de la Région Bretagne, conserve son fauteuil à l'issue du deuxième tour des Régionales. Il est arrivé dimanche soir en tête d'une quinquangulaire inédite avec 29,8% des voix. C'est huit points de plus qu'au premier tour mais, sans majorité absolue, il va devoir composer afin d'en obtenir une au Conseil régional.

Isabelle Le Callenec, la candidate LR, se place en deuxième position avec 22,1% des voix (plus 6 points par rapport au premier tour), devant l'écologiste Claire Desmares-Poirrier (EELV), qui remporte un « score historique pour l'écologie » avec 20,2% des voix, et Thierry Burlot à 14,7%.

Le résultat du candidat adoubé par LREM et proclamé héritier putatif de Jean-Yves Le Drian, ancien président de région et actuel ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, est inversement proportionnel aux nombreux soutiens reçus durant sa campagne de la part de diverses personnalités du parti présidentiel.

Thierry Burlot n'obtient pas de siège au Conseil régional. Pas plus que Richard Ferrand, actuel président de l'Assemblée nationale, présent sur sa liste en Finistère. Le candidat LREM, qui avait appelé Loïg Chesnais-Girard au rassemblement, à l'instar de Jean-Yves Le Drian, devance de peu le candidat RN Gilles Pennelle, crédité de 13,2% des voix.

Lors de sa première allocution à son siège de Liffré, Loïg Chesnais-Girard a joué la modestie, assurant qu'il sera « un président fidèle à mes valeurs et à mon projet. La nouvelle assemblée régionale sera tournée vers l'avenir et l'intérêt général. Le temps du travail est venu et devra répondre aux défis majeurs qui attendent la Bretagne, y compris celle de la transition écologique. Demain matin se tiendra la première réunion de la majorité pour préparer la session de vendredi prochain. »

Troisième tour le 2 juillet ?

En élisant Loïg Chesnais-Girard, les électeurs bretons ont donné avantage au « projet augmenté » porté avec l'écologiste indépendant Daniel Cueff, qui l'a rejoint au lendemain du premier tour.

Leur liste fusionnée est notamment caractérisée par un plan contre la misère et la précarité, un « plan Marshall des langues de Bretagne », une accélération de la recherche de solutions avec les agriculteurs pour sortir des pesticides de synthèse et des intrants chimiques, la création d'un indicateur économique alternatif au PIB ou encore un plan mobilité global aéroportuaire, portuaire et ferroviaire, comprenant une filière aéronautique décarbonée.

En tête en nombre de sièges, le président sortant garde la main mais devra toutefois trouver des conseillers régionaux sur d'autres listes pour négocier le troisième tour lorsque la nouvelle assemblée choisira son président et les postes exécutifs des vice-présidents, le 2 juillet prochain.

Ses opposants, et notamment les écologistes avec lesquels un accord de fusion avait avorté à l'issue du premier tour, ne manqueront pas de maintenir le rapport de force afin de se faire entendre. « Vous n'avez pas la majorité » lui a rappelé dimanche soir Claire Desmares-Poirrier. L'élue écologiste emmènera une dizaine d'élus au Conseil régional et n'affiche pas de volonté d'alliance. Même si elle se positionne dans une « opposition constructive », il est peu probable aussi que la candidate LR Isabelle Le Callenec s'ouvre au PS.

Comme ailleurs en France, la nouvelle assemblée bretonne est élue avec un préoccupant taux d'abstention évalué à 63,6%. A 17 heures dimanche, la participation s'établissait à 30,64% contre 28,79% dimanche dernier. Le rebond a donc été fort limité. « Nous ne pouvons pas nous satisfaire de l'abstention », a réagi Loïg Chesnais-Girard, ajoutant : « Le vote a un effet sur la vie, sur le territoire, il est important de le rappeler. »

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Commentaire 1
à écrit le 28/06/2021 à 5:50
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La Bretagne fief socialiste fier de ses lisiers et de ses plages parfumees. Le reve. Ireductibles gaulois comme dirait le fifils a sa maman.

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