Pécresse recrute 200 jeunes volontaires pour relancer le tourisme en Île-de-France

La présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse a annoncé la mise en place d'un dispositif intégrant le volontariat de 200 jeunes pour re-dynamiser le secteur touristique aujourd'hui en fort déclin dans la région et pour relancer l'attractivité en vue de la candidature de Paris aux Jeux Olympiques de 2024.
L’activité touristique en Île-de-France subit le contrecoup des attentats, des mouvements sociaux et des intempéries en perdant un million de touristes en 2016, à moins d'un an de l'annonce de la ville hôte des JO de 2024.

Etant donnée la perte d'1.5 milliards d'euros de chiffre d'affaires cette année dans le secteur touristique - liée notamment aux attentats, accentuée par l'établissement d'un état d'urgence qui n'en finit plus, et au sein d'un climat social tendu suites aux réformes menées par le gouvernement - Valérie Pécresse a énoncé de nouveau sa volonté d'agir dans ce domaine, avec l'instauration d'un certain nombre de dispositifs financés par la région dont elle est présidente.

Elle a en effet réaffirmé mardi matin au pied de la Tour Eiffel les leçons qui doivent être tirées de ces mauvais résultats dans le secteur touristique (un million de touristes en moins en 2016) et a remis en avant, devant 80 jeunes volontaires, la place fondamentale que doit prendre l'accueil des visiteurs étrangers dans une perspective de relance du tourisme et en vue de l'accueil des Jeux Olympiques de 2024 pour lesquels Paris est prétendant.

Un volontariat pour une amélioration de l'accueil en Île-de-France

"Vous êtes le visage d'une France accueillante, d'une France bilingue, d'une France qui a le sourire et d'une France qui veut assurer son rang de pays roi du tourisme" a ainsi affirmé la présidente du conseil régional aux volontaires réunis aujourd'hui.

Ainsi, va être mis en place dès cet hiver une des six mesures de son plan de relance du tourisme dans la région capitale, à savoir les « volontaires du tourisme »: des étudiants déployés dans les principaux sites touristiques de la région.

Opérationnels du 17 au 31 décembre et repérables à l'aide de leurs blousons violets sur lesquels sera inscrit "May I help you ?", ces 200 jeunes vont avoir pour objectif d'orienter et d'informer au mieux les visiteurs dans des sites historiques au sein et en dehors de la capitale.

Provenant principalement d'écoles de tourisme ou de langue, ils seront rémunérés sur la base légale de l'indemnité de stage, soit environ 250 euros net pour 15 jours. Les syndicats étudiants n'avaient pas tardé à réagir à la proposition de Valérie Pécresse:  l'Unef avait notamment publié un communiqué en affirmant que ces emplois précaires n'étaient en rien des expériences formatrices.

Un plan de relance en vue des Jeux Olympiques de 2024

Ce dispositif "ne fait que commencer", a expliqué la présidente de région, prévoyant pour l'été 2017 le déploiement de "1.000 volontaires". Valérie Pécresse avait déjà indiqué que l'Île-de-France allait consacrer plus de 23 millions d'euros au secteur du tourisme dans le budget de 2017, notamment par la mise en place d'un CityPass (titre unique d'accès aux transports et aux sites touristiques), ou le lancement d'un site unique « Welcome to Paris Region »

Tony Estanguet, vice-président de la candidature de Paris pour les Jeux Olympiques 2024, a salué ce dispositif, qui "fait écho à la candidature de Paris. Le tourisme est l'un des points forts de notre dossier", a-t-il insisté. La présidente de la Région s'est en effet déjà fortement impliquée dans cette candidature. Elle avait notamment rencontré le gouverneur de la capitale nippone, et avait visité les sites devant accueillir les épreuves sportives de Tokyo 2020 en ce début d'année avant de détailler dans Paris Match les bienfaits sur la croissance économique d'un tel projet.

Quand on sait qu'entre 119.000 à 247.000 emplois pourraient être créés si la capitale accueillait les JO dans 8 ans, la région a en effet tout intérêt à remettre en avant des solutions attractives afin de booster l'économie - et donc le tourisme - en vue de la candidature à cet événement dont les retombées économiques seraient considérables.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 2
à écrit le 14/12/2016 à 15:58
Signaler
6 milliards de budget prévisionnel pour 200.000 emplois d'une durée de 3 mois. A ce tarif, supprimer le chômage coûterait 700 milliards par an soit plus de 2 fois le budget de la France. Mieux vaudrait trouver autre chose que les JO.

à écrit le 14/12/2016 à 8:46
Signaler
Recruter des volontaires... on note leur volonté de lutter contre le chômage c'est impressionnant. Et est-ce qu'elle ne se fait pas payer pour ce poste là aussi ? Ce serait logique mais j'y crois peu...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.