Décontamination des eaux de ballast : Bio-UV est dans les starting-blocks

Basée à Lunel (Hérault), la PME a obtenu une importante certification pour équiper, d'ici 2020, 45 000 navires de la marine marchande d'un système de filtration et de désinfection des eaux de ballast que les bateaux relâchent en arrivant au port de la destination. Un marché évalué à 12 milliards de dollars.
Pour obtenir les certifications nécessaires, Benoît Gillmann, le PDG de Bio-UV, a misé sur son expertise en matière de filtration des eaux par les UV, un système déjà installé sur un millier de piscines publiques et 25 000 piscines privées en Europe et aux Etats-Unis. Bio-UV sera aux premières loges d'Hydrogaia, le salon professionnel international de l'eau dont la troisième édition se tient à Montpellier les 12 et 13 juin 2013. © DR

Bio-UV, PME spécialisée dans le traitement des eaux usées, potables ou de piscine par les UV, a récemment obtenu la certification internationale BWTS (Ballast water treatment system). Et c'est très loin d'être anodin, car cela lui ouvre les portes d'un chantier mondial d'une portée exceptionnelle : 12 milliards de dollars pour équiper, d'ici 2020, 45 000 navires de la marine marchande d'un système de filtration et de désinfection des eaux de ballast que les bateaux relâchent en arrivant au port de la destination !
Bio-UV (45 salariés, 8,2 millions d'euros de CA en 2012) est la seule entreprise française sur ce créneau porteur où l'on compte seulement 28 sociétés dans le monde. Pour arriver en tête de file, le PDG, Benoît Gillmann, a anticipé et investi 3,5 millions d'euros en R&D, notamment soutenu par Oséo, avant de lancer les travaux d'une nouvelle usine à Lunel (Hérault) qui sera inaugurée en octobre prochain. D'ici 2015, Bio-UV devrait multiplier par 2,5 son chiffre d'affaires.

Le point de départ de la montée en puissance

« Avant même l'adoption de la convention internationale par l'IMO (Organisation Maritime Internationale) qui pourrait intervenir d'ici 2014, le marché est déjà très actif car les armateurs anticipent la mesure sur les bateaux qui sortent actuellement des chantiers. En 2012, le marché de première monte représente déjà 250 millions d'euros. Et c'est juste le point de départ de la montée en puissance » explique le dirigeant.
Pour devenir l'un des interlocuteurs privilégiés de l'IMO, à Londres, Bio-UV a misé sur son expertise en matière de filtration des eaux par les UV, un système déjà installé sur un millier de piscines publiques et 25 000 piscines privées en Europe et aux Etats-Unis où le marché piscinier redémarre. Les ultra-violets interviennent à la place du chlore.
Depuis Lunel où l'entreprise a été installée en 2000, Bio-UV se développe dans le domaine du traitement de l'eau potable. Elle a notamment mis au point Bio-Sun, une borne de potabilisation parfaitement autonome alimentée en électricité par des panneaux photovoltaïques. Ce dispositif devrait connaître un fort développement pour apporter l'eau potable dans les zones déshérités et à l'écart. Même si Bio-Sea reste, incontestablement, le meilleur atout pour les dix prochaines années.
 

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Commentaire 1
à écrit le 07/06/2013 à 3:26
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Rien de bien nouveau. Pour les gros navires commerciaux (porte-conteneurs, gaz liquéfiés, chimiquiers, ...) Les chantiers navals sud-coréens (leaders mondiaux) ont déjà développé ce type de solution en interne ou via des sous-traitants locaux. Rens...

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