C'est en extrudant l'aluminium qu'on devient Technilum. Basée à Béziers, la PME s'est fait une spécialité dans la fabrication de mobilier urbain d'éclairage public haut de gamme en aluminium, une expertise qu'elle développe depuis sa création en 1971. Ses réalisations, souvent prestigieuses, sont nombreuses. Comme la mise en beauté lumineuse de la porte de Jaffa de Jérusalem en 2012. Ou celle en préparation de celle la façade monumentale et mythique du MET, le Metropolitan Museum of Art de New York.
L'entreprise (7,4 millions d'euros de CA en 2012, 45 salariés) révolutionne ainsi depuis dix ans les techniques de l'éclairage, le design et la fabrication des lampadaires. Aujourd'hui, elle innove encore avec des lampadaires qui laissent pousser de vraies plantes à l'intérieur et des lampadaires intelligents qui serviront de support à l'information dans le cœur même des villes.
"Réécrire" l'éclairage de Central Park
« Dès 2005, j'avais cette idée d'utiliser les mâts des lampadaires comme support d'information. Mais je n'avais pas la technique. Aujourd'hui, tout est résolu. La faisabilité est acquise. Nous sommes prêts à proposer nos solutions communicantes intégrées », explique Agnès Jullian, PDG de Technilum, qui a déposé une dizaine de brevets ces dernières années. L'annonce de cette innovation coïncide avec la réflexion ouverte à Montpellier pour déployer Ecocité, la ville toute aussi intelligente que communicante. Les deux projets parallèles devraient logiquement se rejoindre sur ce terrain de l'innovation urbaine.
Pour Technilum, la perspective à court terme est en partie altérée par les échéances électorales municipales de l'année 2014 qui freinent nombre de projets, surtout dans un contexte économique de ralentissement économique. Mais la société espère puiser sa croissance en se développant à l'international (15 % seulement du chiffre d'affaires) tirée par des chantiers tels que Jérusalem et New York. La PME vise ainsi la « réécriture » rêvée de l'éclairage de Central Park, comme un geste de haute couture urbaine où « la creille qui pousse » pourrait prendre sa place et son sens au milieu des pelouses et des grands arbres du parc newyorkais. Pour marier le métal et le végétal. Et le drainage de l'eau de pluie.
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