La biotech Deinove, spécialisée dans les procédés industriels créés à partir d'une bactérie de type déinocoque (qui sait fabriquer du bioéthanol), vient de révéler la mise au point d'un titre à 9 % de bioéthanol (un titre mesure le taux d'alcool obtenu dans le liquide issu du processus de fermentation, NDLR), un niveau de rendement encore inégalé sur ce type de procédé.
« Désormais, il s'agit d'un challenge pour nous : nous sommes bien au-delà des objectifs que nous nous étions fixés au lancement de ce programme », indique Emmanuel Petiot, directeur général de Déinove.
Parmi les autres challenges à suivre, la validation du procédé avant le passage au stade industriel, prévu pour 2015.
« Nous lançons un démonstrateur de test sur un fermenteur de 300 l, et pour ce faire, nous utilisons les infrastructures de Sanofi, annonce Emmanuel Petiot. Mais nous ambitionnons de construire une usine-pilote, de type démonstrateur en propre. »
L'usine pilote pourrait être installée à Montpellier et la PME est déjà en discussion avec l'Agglomération, ainsi que le Conseil régional, au sujet de l'acquisition des terrains et du montage financier de l'opération, qui coûtera près de 12 M€.
« Un tel investissement a du sens économiquement : trop sous-traiter nos essais nous coûterait trop cher, précise Emmanuel Petiot. De même, en termes de propriété intellectuelle, nous ne pouvons pas vendre notre procédé à un seul industriel qui en aurait l'exclusivité, mais bien le vendre partout. »
En attendant, la PME évoque des contrats de partenariats avec différents industriels, dont les noms n'ont pas été communiqués. Pour l'heure, Déinove, qui emploie 45 personnes, vient de prendre ses quartiers dans 1 000 m² de locaux situés à Cap Sigma (Grabels - 34), et va installer son siège social à Montpellier.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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